Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

CHAPITRE III - ENJEUX DES POUVOIRS ET PRAXIS DU
QUOTIDIEN COLONIAL
Si l'on veut par une formule peut-être simpliste qualifier la situation des acteurs à
Wallis à l'époque de la mise en place du protectorat, on peut considérer qu'il existait une
trilogie formée par la mission mariste et la monarchie d'une part et le commerce (et ses
agents) d'autre part.
Des liens tacites de nécessité comme d'intérêts liaient avec des vicissitudes
passagères ces trois acteurs ayant chacun un rôle spécifique propre mais, du fait de
l'étroite imbrication des partis en cause et de leurs agents dans un micro milieu insulaire,
il en résultait de fréquentes interférences.
Dans cet équilibre qui régnait sur l'archipel depuis 1850, l'arrivée, sollicitée
comme mesure de précaution internationale par le couple mission-monarchie, du résident
colonial va créer plus ou moins rapidement des distorsions. Longtemps le résident devra
se cantonner (jusqu'en 1905) au rôle de spectateur sollicité lorsqu'on à besoin de lui,
marginalisé quand l'ordre des choses insulaires est normal.
Le premier résident à réagir sera le docteur Viala à partir de 1906. TI en reçoit enfin
les consignes et surtout quelques moyens administratifs, alors, notons le, que l'archipel
n'a plus de rôle international à jouer après les règlements diplomatiques qui confmnent ou
scellent le statut des archipels voisins de Tonga ou Samoa! La France peut prendre le
risque d'administrer enfin...
Donc logiquement, Viala (comme ses successeurs) va devoir instaurer
concrètement l'idée, jusque là bien théorique et évanescente, de la réalité du protectorat en
se trouvant des alliés locaux.
La mission étant "toute puissante" est peu disposée à accepter des réformes,
restaient donc ou le commerce ou les rois et princes. Cest avec l'un ou l'autre, au gré des
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