Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

a) Les exportations
Pour l'essentiel, elles ne sont constituées que par une gamme très réduite de
produits: nickel calédonien, huile de palme des Salomon, sucre de Fidji, poisson pour
Kiribati ou les Salomon, coprah ailleurs en petite quantité si on garde l'optique du macro­
marché international.
Or ces productions sont fluctuantes en volume comme en valeur car insérées dans
le système économique et monétaire mondial et le Pacifique sud ne disposant d'aucun
monopole de production en est totalement dépendant, comme le montre bien le cas de
Fidji avec ses quotas sucriers garantis par la Communauté Economique Européenne grâce
à son appartenance à la zone Afrique-Caraïbe-Pacifique (A.C.P.) et dont les exportations
en 1985 avaient comme premier poste, le sucre pour 60 %... Même phénomène avec le
nickel calédonien qui après la phase triomphale du "boom" de 1968 à 1972, a connu une
sévère réduction de sa production en volume et en valeur jusqu'à la reprise de 1988 qui
paraît fragile encore. Or le nickel représente 95 % des exportations calédoniennes...
Notons le cas de Nauru, état minier par excellence avec son phosphate qui assure
100 % de ses ventes à l'extérieur mais dont les gisements seront taris d'ici 10-15 ans...
Aussi, le coprah reste une des rares ressources disponibles pour la majorité des
petits archipels comme Samoa, Tonga ou pour le Vanuatu.
Le coprah, un temps produit-roi car unique et bien rémunéré, illustre bien par son
destin commercial, la fragilité des productions spéculatives du Pacifique sud. TI connut de
1880 à 1905, un effondrement de ses cours qui chutèrent de 15 livres sterling en
moyenne à 2,5 Livres en 1897 pour n'atteindre qu'en 1905 son prix de 1880. Puis
jusqu'en 1920, il bénéficia d'une phase ascendante le portant à 47,5 Livres sterling
(contre 30,5 en 1919...).
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