Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

a) La propriété publique
A Wallis comme à Futuna, elle comprend les zones non cultivées appelées Vaotapu
et Toafa. Propriétés du Gouvernement wallisien, ces zones sont l'objet de droits
coutumiers pour y chercher du bois de chauffage ou de construction. Mais cette réserve
naturelle du Vaotapu était aussi conçue pour "assurer l'humidité du sol sur une grande
étendue". Les feux de brousse y étaient prohibés et les plantations interdites alors que
dans la partie dite du Toafa, les cultures sont autorisées sauf le cocotier. Même cultivée,
une parcelle reste propriété inaliénable de la Couronne.
A Alofi, une partie de l'île, la plus pauvre, est propriété du district de Alo mais le
ramassage du bois et des racines y est autorisé aux particuliers come on peut y faire des
cultures, y compris de cocotiers.
Les routes et la partie du rivage découverte à marée basse sont à Wallis et Futuna,
propriété publique.
b) La propriété des villages
Trois îlots sont propriétés villageoises : Nukuhifala appartient à Mata Utu,
Nukuhione au village de Liku et Nukutapu au village d'Alele, les autres îlots étant
propriétés familiales. Mais celui de Nakuatea, divisé en lots privés avant 1840 par le chef
Kulitea conserve au tenant du titre le droit d'y faire ses cultures ou du cocotier en
suspendant les droits du (ou des) propriétaires(s) concernées).
Dans certains villages de Wallis, il existait encore en 1960 des plantations
collectives de taros d'eau. Les travaux étaient collectifs pour la préparation du terrain
puis, le chef du village divisait le terrain préparé entre toutes les familles du village qui
alors, travaillaient leurs lots et assuraient la récolte dont elles avaient la jouissance. Le
terrain ainsi divisé en lots de cultures appartenait à un ou plusieurs propriétaires et c'est
sous la direction du chef de village et après accord des propriétaires concernés que les
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