Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

commerce et l'installation d'une ligne maritime permanente subventionnée par Nouméa
avec à partir de 1949, une rotation ni-annuelle étendue après un arrangement coûteux, à
Futuna. Liaison qui sera complètée à partir de 1957 par la création d'une ligne aérienne
pour les passagers, une fois obtenue après de sévéres marchandages avec la reine Aloisia,
la cession à l'Aviation Civile du terrain de Hihifo.
§ 2. Le compromis scolaire
Il nécessita, là aussi, des compromis principalement avec la mission. Mais le
souci de nombreux parents de donner à leurs enfants un enseignement adapté aux réalités
c'est à dire aux perspectives de travail offertes à Nouméa, comme le souci administratif
de former les premiers petits cadres locaux furent déterminants. La mission accepta donc
d'enseigner le Français normalement (seule un vingtaine de personnes en 1948 le
parlaient !). Mais les progrés seront lents, les moyens aussi insuffisants jusqu'en 1960
(5 % du budget du Territoire pour l'enseignement et 25 % pour la santé). Néanmoins des
émissions radioscolaires à partir de Nouméa auront du succés et motiveront les élèves à
partir de 1957.
§ 3. Le rôle du F.I.D.E.S.
Appliqué enfin à Wallis à partir des années 50, le FIDES permettra grâce aux
subventions annuelles de jouer dans des secteurs aussi différents que la santé,
l'éducation, l'économie rurale, les transports (aéroport de Hihifo), les
télécommunications (et leur logistique), la formation professionnelle, les travaux publics,
les opérations d'équipement. En une dizaine d'années, Wallis disposera
progressivemment d'une infrastructure qui, sauf pour la santé publique, lui faisait
totalement défaut et lui permettra à partir des années 60 de présenter un potentiel
d'équipements locaux et de services publics comparable voire supérieur à ceux des
groupe insulaires environnants.
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