Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

a) Rupture de Brial avec le commerce chinois appuyé par le
roi et l'évêque
Parti en France en 1928, J. Brial à son retour à Wallis renverra son gérant
intérimaire, le chinois Vegi pour indélicatesse... Celui-ci partit à Fidji fort mécontent
"chercher desfonds pour créerune concurrence" 1. Par câble, en avril, Vegi demandera
au roi de lui préparer du coprah sec pour un navire. Le roi consultera le résident Marchat
qui lui conseillera d'accepter l'offre tout en gardant "une stricteet entière neutralité entre
les commerçants" pour leur fourniture en coprah. Or, peu après, le résident apprit que
"ordre avaitété donnéà tous les indigènes defaire chacundeux sacs (100 kgs) et de les
réserver pour Yégi".
Malgré des démarches auprès du roi contre ce tapu occulte, celui-ci se déclara
impuissant à empêcher ses sujets de vendre au plus offrant! A l'arrivée de la goelette, J.
Brial suivant l'avis du résident Marchat augmentera ses prix d'achat à 7 shillings les 100
livres contre 6,6 offerts par Végi.
Or, contre toute attente,"les indigènes se précipitèrent chez Yégi", En deux jours
Végi obtint vingt tonnes contre deux pour Brial..! et malgré l'injonction du résident, les
districts de Hahake et Hihifo refusèrent de vendre leurs stocks sauf à Végi.... Or à côté
des arguments commerciaux expliquant cette situation, il y aurait pour Marchat "des
menées occultes".
b) Le rôle de la mission
Pour Marchat, en effet 2 , il est clair qu'il existe"une lutte raffinée où les
commerçants quidepuis 20 ans ontfait laprospérité économique de Wallis...sontvouésà
une défaite certaine sous lesyeuxd'un résident impuissant".
Pour le résident, c'est dans le rôle de la mission plus que dans une fausse
concurrence commerciale que se trouve l'origine de la crise car c'est Mgr Blanc qui a
1 Cf: Marchal 10.7. du 23 mai 1929.
2 Cf : Marchal 10.8. du 12 juin 1929
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