Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

Calédonie puis, ce nouveau local lui même doit être emboîté dans le panorama insulaire
du Pacifique sud, le général Y a-t-il un local formé par l'espace wallisien-futunien avec
sa projection calédonienne ? Ou bien le fait wallisien-futunien n'est-il qu'un interstice
plus social et économique et maintenant, politique, dans le local calédonien?
y a-t-il validité méthodologique à comparer l'archipel des Wallis avec ceux par
exemple de Tokelau, de Tuvalu (ex îles Ellice), ou de Tonga? Chaque île, selon certains
auteurs, constitue un monde spécifique où s'est cristallisé un précipité géographique,
humain, culturel, historique, propre aux conditions de l'île, aux pressions exercées par
les milieux insulaires voisins ... Mais accepter cela, n'est-ce pas cautionner l'impossiblité
de tout discours de la méhode impuissant à dépasser le cadre insulaire? N'est-ce pas
refonder la vocation autistique prêtée à l'île...?
L'intérêt pour le local et son aptitude à rendre compte aussi du général, n'est pas
nouveau dans les Sciences Humaines. G. Sautter, il y a peu encore, reposait les termes
du débat", constatant qu'il y a "à voir dans le local" quelque chose de plus que du
"général" démultiplié. Idée complexe, longtemps équivoque sinon louche...
Le local, en réaction peut-être à un courant dominant privilégiant la généralisation
et l'abstraction produisant de grands ensembles et flattant l'esprit de symétrie, paraissait
trop privilégier "le particulier et la différence", et poser des objets eux-mêmes
irréductibles... Car que signifie le local, sinon la "...proximité physique et sociale,
interaction obligée des hommes et des choses" donc, pour résumer ici l'analyse de
G. Sautter : "Le local est aussi le siège d'une articulation originale avec tout ce qui pèse
sur lui, venant de loin et d'en haut".
Or, les microcosmes un temps délaissés, retrouvent une actualité peut-être comme
espaces de liberté par rapport aux dichotomies instaurées par les grands ensembles
continentaux, les grands systèmes économiques, les grands blocs idéologiques. D'où le
regain d'intérêt pour les géographies des insularités comme pour les méthodes
d'approches que les géographies "continentales" empruntent maintenant aux "insulaires"
1 cf.: Sauner, G. 1988.Le temps des méthodes. Arnim. N° 56.
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