Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

car il adorait écrire (mal d'ailleurs), ne montrent qu'une chose: il a improvisé une
politique de force 1 contre la mission avec l'appui du roi et de princes amis...
il a aussi fabriqué des prétextes sur le rôle du Père Bazin comme traducteur et il le
dira clairement par écrit "celui-ci (Bazin) avait bien compris que l'histoire exhumé de
l'oubli était le prétexte, et que le véritable enjeu était le triomphe, ou au contraire, la perte
définitive d'une influence jusque là dominante" .
Tout aussi ingénument, Brochard, avec complaisance décrira comment pendant
des semaines, il a flatté, courtisé, pressionné le roi, les ministres et les princes pour
obtenir le décret expulsant le Père Bazin et ses craintes aussi d'une réaction qu'il redoute
pour sa sécurité comme celle du chancelier Joubert de la part des partisans, nombreux et
décidés de la mission (il souhaitait d'ailleurs la venue d'un aviso avec un capitaine
"républicain" pour éxecuter l'ordre d'expulsion...).
Aussi le renversement du roi, va priver le résident de son seul atout légal. Peu
décidé à se résigner, Brochard va tenter toutes les manoeuvres, pressions et intoxications
pour tenter de parvenir à ses fins. Ce faisant, l'affaire sortira du cadre wallisien et
deviendra un imbroglio.
§ 2. Départ de Brochard, interim Bouge
a) Tiédeur officielJe, Viala règle ses comptes
Avec une emphase quelque peu grandiloquente, Brochard va s'efforcer de créer
un front opposant "les ministres restés calmes, qui font appel à la protection de la
France ..." au nouveau roi imposé par la mission.
A Nouméa, le gouverneur intérimaire Bonhoure qui est proche du départ et de
religion protestante, montrera son embarras en portant l'affaire au Ministre en termes
1 Cf: Brochard 5.12 du 18 février 1910. Le Père Bazin était l'ancien professeur puis fut confesseur du roi
déchu...
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