Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

Le premier avertissement visait aussi le Père Bazin qui aurait répandu le bruit que
Brochard n'était pas catholique... L'autre avertissement dénonçait des ragots répandus
par la mission sur le compte du résident... Et Brochard de conclure "du haut de mon
patriotisme, je flétris de semblables manoeuvres de la part d'un français", Et même il
menaçait, après un rappel au religieux de s'occuper de ses fonctions sacerdotales, : "si
vous méprisez cet avertissement, le gouvernement sera immédiatement sollicité, au nom
des institutions républicaines, de mettre un terme à vos agissements"... Le ton était
donné, les hostilités ouvertes. Le Père Bazin répliqua le 15 février par une lettre directe au
gouverneur répondant au résident où il s'expliquait, se disculpait et rappelait les services
qu'il avait rendus à la France, à sa marine et au protectorat en assurant les intérims des
résidents, et même en accueillant Viala et les siens chassés de la résidence par Brochard
alors qu'ils attendaient un navire...
Mais cette lettre du Supérieur comportait aussi deux post-scriptum. Dans le
premier, le religieux se sentant menacé par le roi, des chefs, et le résident annonçait se
retirer de Mua tout en déclarant "qu'il ne redoute la sentence d'aucun tribunal".
c) Le coup d'état
Mais dans le second post-scriptum daté, lui, du 15 mars (il n'y avait pas eu jusque
là de passage de bateau) au moment ou arrive enfm le vapeur, le Père Bazin annonce: "le
résident m'envoie une lettre qui m'informe qu'un décret du roi daté du 6 février
m'expulse" Mais vient ensuite l'autre grande nouvelle: " la population irritée ... à pris
subitement les armes et à déposé le roi Mautamakia , il est remplacé par son cousin
Lavina, cet événement s'est accompli sans la moindre secousse et le pays, depuis lors, est
parfaitement tranquille".../
Il est très probable que le Père Bazin à composé sa lettre habilement jouant sur le
manque de courrier avec Nouméa, et a manipulé les princes pour renverser le roi.
Brochard se retrouvait ainsi ridicule et impuissant. Aussi ses laborieuses justifications,
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