Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

En effet, dès décembre 1926, le résident Barbier avait porté à la connaissance du
gouverneur' l'agitation qui s'était emparée de Wallis où devant le palais royal il y eût
"réunion de plusieurs centaines d'individus pour manifester contre les travaux de
prestations" et malgré les explications du résident et les exhortations du roi "menés par
quelques individus, ils refusèrent dereprendre les travaux".
Quelques semaines plus tard, le 16 février 1927, la mission comme le roi
annoncèrent qu'un parti de gens de Mua préparait un coup d'état. Le résident aussitôt
menaça de sanctions les conspirateurs ce qui assura le retour au calme. Mais le roi prit des
sanctions qui furent confirmées lors de l'arrivée de l'aviso "Cassiopée" le 9 mars, qui
reçut cinq wa1lisiens condamnés à trois ans d'éxil à Nouméa. TI n'empêcha pas que ces
sanctions ne suffirent pas à désarmer l'hostilité de la majorité de la population contre les
"travauxadministratifs".
de la mission.
Mais l'affaire allait rebondir avec un changement de l'attitude jusque-là "loyaliste"
§ 2. L'hostilité de l'évêque
Elle résulte d'une demande faite par le résident à Mgr. Blanc pour que celui-ci
présente d'abord à l'administration, pour avis, ses demandes de corvées pour la
mission 2 . Hautainement l'évêque opposa "un refus catégorique" au contrôle de ses
relations avec les chefs indigènes quelles que soient la nature de celles-ci, "la discussion
s'envenima, le résident Barbier estimant que le roi devait pour "toutes affaires
importantes s'en remettre à son avis", alors que pour l'évêque, le roi "suit ou non ses
conseils en toute liberté". Aussi pour Barbier, la population va être confortée dans son
refus des corvées.
En effet, peu après, Barbier s'émut auprès du roi de l'ampleur des corvées
réalisées pour la mission, alors que les travaux du port ne reprenaient pas ... Mais le roi
1 Cf: Barbier 9.16 du 27 avril 1927, compte rendu de Guyon au Conseil Privé.
2 Cf: Barbier 9.17. du 7 mai 1927.
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