Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

agent pourvoyeur proche de l'administration, durèrent jusqu'en 1955 au moinsl, malgré
l'avis officiel restreignant les départs individuels hors de tout encadrement officieI 2 ...
Finalement, c'est avec le changement institutionnel de 1960 que la migration
devint résolument spontanée et prit un caractère de départ familial. Cette migration
globalement s'inscrit dans le contexte de l'essor métallurgique propre à la Nouvelle
Calédonie à partir du plan FIDES et dont les effets commencent à être sensibles à partir
de 19523.
De 2 000 tonnes de nickel usiné en 1949, la production passe à 4030 tonnes en
1951, 8400 tonnes en 1954 et 10 000 tonnes en 1955, elle atteindra 25400 tonnes en
1961 et 57 500 tonnes en 1972 au plus haut du "boom" du nickel.
Ainsi c'est la croissance régulière de l'activité du secteur minier, ses retombées au
niveau des infrastructures et des travaux publics qui vont être le support puis le catalyseur
de la migration wallisienne de 1960 à 1972.
Les tableaux ci-dessous permettent de mesurer globalement pour l'ensemble des
périodes l'importance de la transmigration qui s'est effectuée de 1947 à partir de Wallis
Futuna vers la Nouvelle Calédonie. De 1947 à 1962, il y eut ainsi 4 074 départs de Wallis
et 2 210 retours.
1 Cf : Lettre du syndicat agricole des N.H. au résident du 6/6/1955 et lettre du résident des Wallis au
Haut- Commissaire à Nouméa du 2/2/1955 pour 154 personnes .
2 Cf: Télégramme du Haut Commissaire au résident à Port-Vila du 31/10/55.
3 Cf : Brou B. : Un siècle de crises et de "booms", les hauts et les bas de l'économie clédonienne.
Bulletin de la S.E.H.N.C., N040 _ 1979.
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