Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

poste, n'a pu le faire "officiellement" étant déjà "chef des postes" du royaume mais "il en
remplit officieusement les fonctions" ...
Toujours à propos de Tonga, une lettre d'un certain Henri Mager évoque en 1899
l'intérêt et la possibilité de placer l'archipel sous protectorat ainsi que l'occasion s'en est
déjà présentée en 1894. Pour ce faire, un prêt de la France au roi de Tonga faciliterait les
choses, propose-t-il...
Cette lettre à un certain intérêt car elle est confirmée en ce qui concerne la
proposition de protectorat formulée en 1894, par une dépêche ministérielle du 8 octobre
de la même année du Ministère des Colonies à propos du budget des Wallis et de la
prudence des mesures fiscales recommandées au résident De Keroman : "Le succès de
notre influence aux Tonga est intimement lié à cette question ..." 1. Ainsi naïvement la
France reconnaissait par un document rendu public en 1902 son intérêt pour l'archipel...
Mais en 1899, le Ministre revenant dans une note sur les affaires de Tonga, y
constatait l'absence d'intérêts économiques français et n'envisageait de signer un éventuel
traité de commerce avec le roi que par intérêt politique-.
Une autre note (et non datée) précisait qu'en 1894 une demande tongienne de
protectorat était restée sans suite du côté français et rappelait l'existence d'un traité
d'amitié signé en 1855 entre Tonga et la France signé par le capitaine Belland, puis par
Du Bouzet et dénoncé par Tonga en 1886. Une anecdote relevant du courtelinesque
bureaucratique parisien est à signaler avec la note ministérielle du 8 juin 1899
"redemandant une cane des îles et sphères d'influence dans le Pacifique pour l'usage de
1 M
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Après 1900 et le règlement des affaires de Tonga et Samoa, la correspondance
diplomatique française offre peu d'intérêt. En 1904, une note interne interroge le
Département sur l'opportunité d'ouvrir un consulat de France à Suva...
1 cf : Lois, décrets, arrêtés et instructions formant la législation de la Nouvelle-Calédonie par D'Estienne,
op. cil.
2 Cf: Note du Ministre des Affaires Etrangères du 25/2/1899
3 cf: Note du Ministre des Colonies du 8/6/1899
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