Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

majorité des emplois dont disposent les Wallisiens sont des emplois de faible qualification
donc les moins rémunérés et situés à Nouméa en général. Peu de Wallisiens disposent
d'emplois propres sur la commune.
Si seule une faible minorité des familles dispose de revenus inférieurs au SMIC
local, plus du quart des familles se situent dans le groupe des revenus élevés avec 100
000 Francs c.F.P. de l'époque et la majorité peut faire état de revenus moyens de 50 à 80
000 francs C.F.P. qui donnent au groupe wallisien une bonne position par rapport aux
autres ethnies (sauf le groupe européen) dans l'échelle des revenus.
Mais cette analyse doit être révisée en baisse si l'on tient compte seulement des
salaires réels en excluant les allocations familiales (importantes ches les wallisiens compte
tenu de la taille des familles). Les revenus salariaux de près de la moitiè des familles sont
alors égaux ou proches du SMIG et seule une étroite minorité atteint des revenus moyens.
Ainsi les résultats socio-économiques atteints par le groupe apparaissent comme
contrastés. Par rapport aux Européens, ils se classent en deuxième position et surclassent
le groupe mélanésien souvent pénalisé par son activité traditionnelle. Néanmoins, la
majorité des Wallisiens étudiés vivent assez précairement pour leur logement, disposant
de salaires médiocres seulement améliorés par les allocations familiales. Aussi la taille des
familles, très forte en moyenne chez les Wallisiens, réduit sensiblement leur niveau de vie
et leur pouvoir d'achat. Il en résulte que seule l'autoconsommation permet à beaucoup
d'atténuer ces conditions de vie.
Menacée par le chômage, l'ethnie wallisienne de Païta a réussi à trouver un
équilibre précaire grâce à des logements à bon marché, à l'autoconsommation, à une forte
entraide familiale ou coutumière. Mais, sauf reprise économique sensible, nombre de
familles paraissaient bloquées dans leur ascension sociale et peu aptes à assumer leur
insertion dans la société de consommation urbaine qui est le propre de l'espace nouméen.
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