Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

Nouvelle-Calédonie aussi, les mêmes illusions entraîneront l'échec de la canne à sucre
avec la colonisation d'origine réunionnaise et une politique d'appropriation des terres
indigènes aux conséquences durables.
Néanmoins à partir des années 1880, la canne à sucre et les cocoteraies prennent
de l'essor à Fidji. Déjà depuis 1865, Samoa voyait se développer de grandes plantations-
modèles de coton, de cocotiers, plus tard de cacao et d 'hévéa. Bien sûr les micro
archipels polynésiens ou micronésiens seront peu ou pas affectés par ces spéculations,
saufen ce qui concerne le cocotier, faute de terres agricoles disponibles.
Mais ce mouvement de glissement des plus grandes îles du Pacifique vers une
économie de plantation ou d'élevage (Nouvelle-Calédonie, Samoa, Nouvelles-Hébrides
plus tard) supposait que soit remplie une condition préliminaire sine qua non, celle de la
main-d'oeuvre.
Ce problème de la main-d'oeuvre va être à partir de 1860 une question
fondamentale qui du fait de ses implications politiques, morales et démographiques
marquera profondément l'histoire du Pacifique sud jusqu'à la fm du siècle.
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SECTION 2. LES TRAFICS DE MAIN-D'OEUVRE
Les problèmes des recrutements de main-d'oeuvre, les conditions dans lesquelles
ils se déroulèrent et leurs implications pour les populations de nombreux archipels
océaniens font l'objet de nombreuses études du fait de l'ampleur de ce trafic à l'échelle du
Pacifique.
L'apparition d'importantes plantations de coton puis de canne à sucre à partir de
1860 au Queensland puis à une moindre échelle dans certaines îles du Pacifique va
entraîner un intense et urgent besoin de main-d'oeuvre proche, bon marché et adaptée à la
vie rustique des plantations. C'est un homme d'affaires australien, Robert Towns, qui
avait déjà eu l'expérience du commerce du santal et employé comme marins ou
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