Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

Pour les botanistes 1 , la végétation modifiée, résultante de l'action de l'homme,
occupe aujourd'hui plus de la moitié de la superficie de Wallis-Futuna et elle ne cesse de
progresser depuis une dizaine d'année du fait du problème démographique qui implique
feux, défrichements, cultures, habitat, coupes commerciales des bois. Cette végétation
remaniée est caractérisée par la formation de landes à fougères et pandanus qui, au centre
de Wallis, ont pris le nom de toafa (ou désert pour les autochtones) ; à côté, de ces
formes extrêmes on trouve des formes intermédiaires avec les forêts secondarisées, les
fourrés, les jachères et des landes plus ou moins affectés par les processus de dégradation
avancés ou débutants qui sont maintenant inscrits dans la réalité écologique de l'archipel.
SECTION 2. LE MILIEU HUMAIN
Appartenant à un archipel situé dans le coeur du Pacifique central, le peuplement
humain apparaît comme lié aux archipels avoisinants. Certes les spécialistes espèrent dans
le futur de meilleures informations sur l'origine des peuplements, leurs foyers de départ
et surtout dans le cadre régional, sur les interférences migratoires provenant de Tonga,
Fidji, Rotuma, Samoa et éventuellement de la Micronésie du sud. De même avec
l'augmentation des fouilles et des datations, les liens du Pacifique central avec la
"méditerranée océanienne" formée par les Fidji-Tonga, l'archipel du Vanuatu et l'archipel
calédonien devront être précisés sinon éclaircis définitivement.
§ 1. Les données de l'archéologie
Ce n'est qu'à partir des années 1970 que les premières études de terrain permirent
d'approcher l'ancienneté du peuplement à Wallis-Futuna? qui jusque là était estimé
comme vieux d'un millier d'années. Les travaux de Kirch vieillirent considérablement
1 Cf : Morat.; op.cit,
2 Cf : Kirch P.V., Ethno-Archeological investigations... op.cit
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