Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

SECTION 2. LES PREMIERS DEPARTS
C'est le gouverneur Parisot qui a Nouméa officialisera l'arrivée d'un premier
convoi comprenant 61 hommes, 16 femmes et 6 enfants. L'ensemble des dispositions
demandées par le roi de Wallis avait été accepté par les autorités, le salaire fut fixé à 600
francs par mois, le logement et la nourriture étant assurés par les employeurs. Une agence
spéciale des Wallis gérera les pécules et contrôlera les conditions de déroulement des
séjours et de rembarquement après les 3 ans de durée des contratsl.
§ 1. Les échecs initiaux
Par le rôle des passages du navire "Potynésien'T, on peut connaître l'origine des
travailleurs embarqués. La quasi totalité sont, sauf deux, originaires de l'île Wallis et de
17 villages de l'île (sur 21).
Ce contingent sera principalement réparti chez des colons ayant des stations
d'élevage sur la côte ouest de Bouloupari à Ouaco. Seulement cinq Wallisiens seront
dirigés sur Nouméa. Ainsi la dispersion voire un certain isolement par petits groupes sont
de règle pour ce premier contingent.
Très vite, il va apparaître que cette expérience ne sera pas un succès pour les
parties en cause. Ainsi dès mars 1948 3 , le Chef du Service des Affaires Indigènes porte à
la connaissance des services du gouverneur, l'état de la situation des travailleurs recrutés
à Wallis. Ceux-ci ont porté de nombreuses réclamations contre leurs employeurs dont
certains n'ont pas payé leurs salaires comme convenu. Mais plus nombreuses et motivées
sont les plaintes des "engagistes". Ceux-ci déplorent souvent le comportement des
Wallisiens qui abandonnent leurs patrons pour se placer ailleurs à leur gré... Il apparaît
1 Cf: Nole pour le chef du Service des Affaires Indigènes du 13/12/1947.
2 Cf: Liste nominative des travailleurs wallisiens embarqués sur le Polynésien - non daté .
3 Cf: Note du 5 mars 1948 du Service des Affaires Indigènes.
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