Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

maison Mac Heady, endettée et de mauvaise réputation, à affréter une goélette pour aller
charger le coprah acheté par Monivai...
Le gouverneur Guyon remerciera les Maristes pour leur collaboration. Les
sanctions qu'il prendra seront lourdes : 5 ans de prison pour Monivai, 10 ans pour
chacun des rois. Ces sanctions furent communiquées au Ministre des Colonies à Paris 1 :
"affaire dont l'importance est d'ailleurs restée en rapport avec l'infime étendue du
territoire où elle s'est déroulée ..." concluera Guyon.
Mais la clémence viendra en 1932 2 avec l'élargissement de Monivai expulsé et
remis aux Britanniques; quant aux deux ex-rois, vu leur bonne conduite, ils avaient été
placés comme jardiniers à l'hôtel du gouvernement en 1931, puis ils seront bénéficiaires
d'une remise de peine avec retour à Futuna"où ils s'excuseront de leur attitude devant le
résident".
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La chronique événementielle de Futuna apparaît ainsi comme bien succincte par
rapport à celle de Wallis. Cela est dû à plusieurs facteurs: l'île est peu visitée car difficile
d'accès, elle n'attire guère les visites navales où les tournées des résidents. Un seul
commerçant y orchestre la vie économique. Certes, il est une cible mais longtemps il y fut
omnipotent comme le signale déjà De Sainte Marie fin du siècle 3 :"le commerce est le vrai
maître de la population dont les chefs sont achetés par les traders". Impression confirmée
bien après par le résident Renaud qui, en 1932, s'insurgeait contre les pratiques de
Peterson. Abusant de leur situation de monopole absolu, Oppermann de 1866 à 1914 et
Peterson de 1914 à 1932 vont accepter tout en récriminant, la véritable"guerre des
boutons" qu'ils subissent mais permet leurs bénéfices exorbitants...
1 Cf: Marchat 10.23 du 12 novembre 1929
2 Cf : Renaud 11.10. du 8 juillet 1932
3 Cf : De Sainte Marie, lettre du 11/09 1896. Fonds Bouge
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