Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

comme limite sud, l'archipel des Fidji, à l'est, les Samoa et au nord ouest, le chapelet
formé par Kiribati et Tuvalu tandis qu'au nord-est, les lilliputiennes îles Tokelau ferment
la perspective.
Comme tout milieu intermédaire né d'un carrefour géographique naturel, unité et
particularité, homogénéité et discontinuité marquent cette zone au coeur de laquelle
s'inscrivent les îles Wallis-Futuna.
Méditerranée centrale longtemps marquée par le rôle de l'archipel de Tonga qui en
est proche, voire partie prenante à bien modeste échelle par le rôle de relais qu'a joué
l'archipel de Vavau longtemps zone de passage et de soutien au dynamisme de Tonga­
Tapu, île-matrice du système politique ancien des "îles des Amis" ...
Ce Pacifique central, somme toute exigu par les superficies respectives de ses
archipels, ambigu par ses traits d'emprunts pris à la Polynésie comme à la Mélanésie, a
néanmoins joué un rôle moteur quant au peuplement du Pacifique de l'est polynésien,
domaine par excellence des micros milieux insulaires.
Ainsi, l'hétérogénéité physique est large, depuis l'île "Grande Terre" plus ou
moins "continentalisée" par l'Australasie à l'ouest, les îles hautes héritières de processus
volcaniques et les îles basses pour s'en tenir aux cas les plus fréquents.
Un constat: il y a dissymétrie des surfaces insulaires qui sont en moyenne de
10.000 km2 pour la Mélanésie mais chutent fortement dans le Pacifique central où les îles
les plus vastes ne dépassent pas quelques milliers de km2, où l'éparpillement fragmente
aussi les archipels en petites îles de 100 à 300 km2 ... Quant au Pacifique oriental,
souvent les îles n'y atteignent au plus que quelques dizaines de km2...
Ainsi à l'unité du Pacifique sud répond la diversité; aux traits caractéristiques
s'opposent les traits empruntés, à la volonté de s'affmner comme unité répond le souci
de conserver son intégrité par la diversité...
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