Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

encontrent les migrants seront liées à leur logement et de ce fait à leur cohabitation
possible avec les autres ethnies.
Comme l'analyse à l'époque une étudel, les Wallisiens figurent souvent parmi les
plus mal logés soit dans les "bases-vie" de transit soit dans des îlots d'habitats vétustes,
surpeuplés et insalubres qui favorisent une certaine inadaptation et ses séquelles sociales.
Néanmoins, on assiste à Nouméa, dans sa banlieue et sur quelques sites miniers,
à l'éclosion de groupes d'habitats où les travailleurs, puis leurs familles, enfin leurs
parentés et amis, viennent se fixer plus ou moins durablement.
Ces groupes s'organisent socialement en se dotant de notables coutumiers issus de
la hiérarchie traditionnelle, se greffant sur les églises locales ou par leur zèle chrétien et
leur goût pour les cérémonies ostentatoires, ils deviennent parfois des éléments les plus
actifs de la vie et de la pratique religieuse.
Protégée par les autorités, flattée et utilisée par certains groupes d'intérêts
économiques ou politiques car participant aux élections après 1960, la communauté
wallisienne et futunienne, malgré quelques incidents qui laissent des marques parfois
durables, prend corps et bientôt apparaîtra comme une sorte de "lobby" local, efficace et
discret, et se poussant apparemment sans complexe dans une société urbaine, industrielle
et pluri-ethnique qui se met en place commençant à remettre ainsi en cause le vieux cadre
colonial longtemps figé propre à la Nouvelle Calédonie.
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1 Cf: Mc. Taggart W.D. : Nouméa; a study in social geography. A.N.V . Canberra 1963.
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