Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

L'évêque Poncet s'émut de cette mesure et intercèda auprès de l'état-major
américain pour que seuls les "vrais volontaires" et tous célibataires fussent recrutés...
Finalement, 150 insulaires seulement (dont une trentaine de Futuniens) furent
embauch és". Ce fut le premier envoi significatif de main d'oeuvre en Nouvelle-
Caledonie.
Si à partir de 1945, le problème de la migration va à nouveau se reposer et être
perçu comme une des seules mesures pouvant rapidement soulager la situation des
populations des deux îles, le processus de la mise en place de la procédure sera assez
long et difficile à réaliser pour des raisons diverses et sera marqué par plusieurs étapes.
SECTION 1. LA MISE EN PLACE D'UNE POLITIQUE DE MIGRATION
Le problème de la migration va se poser dès 1946 avec la demande de la "Société
des îles Loyalty", branche de la société Ballande de Nouméa, exprimant au gouverneur
Tallec le souhait de cette société d'effectuer un recrutement de main-d'oeuvre à Wallis.
Dans sa réponse-, le gouverneur faisait savoir que compte tenu des circonstances, tout
recrutement était refusé dans l'archipel. Cette attitude était dictée par les problèmes
politiques assez graves propres à Wallis après l'agitation pro-américaine de mars-avril
1946 et ses diverses séquelles. Lorsque l'apaisement de cette affaire fut obtenu fin 1946,
le problème pressant de la migration revint à l'ordre du jour. Bien que nous n'ayons que
des informations partielles sur le déroulement des premières tentatives, il est bien connuâ
qu'elles impliquèrent le roi, le Supérieur de la mission et le résident au niveau local, le
gouverneur de Nouvelle Calédonie et les employeurs calédoniens ayant des besoins de
main d'oeuvre.
1 Cf : Poncet. Histoire de l'île Wallis.op.cit.
2 Cf : Lettre du gouverneur du 23/8/1946.
3 Cf: Poncet - Histoire des Wallis, op.cit, , p 192 et suivantes.
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