Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

maritime plus ou moins forte d'archipels ou de groupes insulaires éloignés de l'île
centrale qui assume les fonctions portuaires (Fidji, Tonga, Polynésie Française).
On pourrait penser que le trafic aérien a assuré une certaine relève du trafic
maritime depuis 1960. Cela est vrai pour le transport passager et le frêt, notamment pour
des îles marginales. Mais cela pose aussi le problème du coût économique pour de
nombreux insulaires vivant en autarcie ou dans une économie non salariale. Là aussi,
seules des subventions publiques peuvent permettre une large utilisation de l'avion.
Enfin les transformations techniques du transport aérien international! créent un
effet d'escamotage des liaisons aériennes pour de nombreux aéroports désertés par les
"Jumbo-Jets" qui vont maintenant directement de Tahiti à Nouméa, de Fidji à Hawaii par
exemple. D'anciennes escales techniques come Nandi (Fidji) aux taxes élevées pour des
aéroports inadaptés et incapables de financer leur modernisation- en pâtissent. Notons
que la création de compagnies aériennes insulaires a été un coûteux échec dans la majorité
des cas.
Thème de travail de la c.P.S. et source d'inquiétude pour de nombreux
responsables océaniens, le problème des transports pose en fait celui de la situation
économique des milieux insulaires dans le contexte des échanges internationaux.
§ 3. Des économies déséquilibrées
La fragilité des systèmes économiques insulaires apparaît dans le rang
international occupé par les mouvements commerciaux des îles du Pacifique sud.
l cf.: Transport, Communication, Tourisme; In : Atlas des Iles et Etats du Pacifique. Op. cit
2 Il Y a en moyenne 8-9 heures de trajet en "Jet" de Djakarta à Nouméa, 2 heures 30 de Sydney à
Nouméa, 5 h de Sydney à Nandi (Fidji), 8 h de Sydney à Papeete, 6 h de Papeete à Honolulu.
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