Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

mariage des concubins surtout des chinois car il y a de nombreux exemples d'abandons
de leurs femmes et de leur progéniture à leur départ de Wallis, ce qui entretien avec ces
femmes seules le concubinage... L'officier de marine estime que, même rigoureuse, cette
loi est bonne car elle protège Wallis de l'exemple de Tahiti devenu "Colonie Chinoise qui
montre le danger réel... de l'envahissement du pays par les chinois et les métis de
chinois".
g) Une normalisation la fin des nomades des îles
Le nouveau résident Renaud, peu après son arrivée, prendra en main ce problème
des étrangers. Il procédera à un recensement de ceux-ci qui établira l'existence de
cinquante neuf personnes dont vingt et une d'origine française avec les missionnaires, les
familles du résident et du télégraphiste Favard, de Monsieur Brial et deux protégés
français. Pour les étrangers, il y a douze Chinois, sept Anglais, neuf enfants métis de
père anglais (peterson de Futuna) ; dans ce total Futuna n'a que douze étrangers et quatre
. 1
FrançaIs
.
Ce recensement amènera le résident à découvrir la marginalité de vie d'un certain
nombre d'étrangers qui se refusent à payer l'impôt, sont frondeurs et vivent d'assistance.
Aussi le docteur Renaud décidera-t-il d'en expulser quelques uns après avis du
gouverneur Guyon. Il proposera l'expulsion d'un Fidjien, Amika 29 ans, né de mère
inconnue, de Rabi Melo des îles Ellice (Tuvalu) où il est né en 1885 et de deux insulaires
de Roturna dont un de père norvégien, Olsen, est arrivé sans passeport il y a deux ans.
Le gouverneur Guyon, lui, réagira avec prudence, car il estime que son résident
néglige les complications diplomatiques que des expulsions en série peuvent provoquer
du côté chinois comme britannique'.
1 Cf : Renaud 11.5. du 26 janvier 1931.
2 Cf : Renaud Il.8. du 25 mai 1932
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