Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

ensuite nommé, premier résident de France à Wallis. Ainsi commençait après bien des
incertitudes les débuts de l'administration coloniale dans l'archipel; ils coïncidaient avec
le premier cinquantenaire de l'installation des Pères Maristes...
b) Le désir d'annexion contrarié
C'est le résident Chauvot lui même qui le premier proposera qu'après le décès de
la reine Amélia et compte tenu de la difficulté de sa succession, la France annexe
l'archipel: "Annexion directe qui à déjà l'accord des gens, las des abus et qui ne poserait
pas de difficulté" 1.
De Kéroman, son successeur, déplorera que "le protectorat était un mauvais
cadeau fait par la mission à la France" 2. Valsi constatera son impuissance à agir dans un
protectorat "établi dans un intérêt purement religieux't'... C'est le docteur Viala qui
s'efforcera avec des démonstrations très étayées d'attirer l'attention des autorités
coloniales sur la nécessité de transformer le protectorat Viala se dira convaincu 4 par son
expérience que tout changement dans l'archipel nécessitait une transformation des
rapports de l'administration avec la mission comme avec la royauté qui occupent une
place qui empêche tout essor, toute politique de progrès de l'archipel "et d'accorder au
résident dans le gouvernement indigène, le rôle légitime que lui refuse le traité conclu en
1886".
Ce traité tel qu'il l'analyse lui paraît abusif au profit du roi, dérisoire pour le
résident. En effet, note Viala, le traité est nominal et implique la reine et non l'Etat
Wallisien.
TI limite les pouvoirs du résident aux affaires extérieures, c'est à dire peu de chose
après le partage final du Pacifique en 1900 et au contrôle d'une poignée d'étrangers...
1 Cf: Chauvot 1.6. du 6 et 12 novembre 1889.
2 Cf : Kéroman 2.7. du 4 mai 1892.
3 Cf: Valsi. Lettre au Gouverneur du 10 août 1894. Fonds Bouge.
4 Cf : Viala 4.23. du 12 février 1908.
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