Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

Nouméa 1 des graines de cacao pour lancer sa production déjà entreprise avec succès par
une famille d'origine Samoane habituée à cette culture. Le résident organisa même des
fono pour sensibiliser la population et fit voter un crédit pour l'achat de vingt sacs de
graines de semence.
Mais si Bécu avait connu au Vanuatu le succés de l'ère du cacao. A Wallis cette
expérience fut éphémère et tomba dans l'oubli... En 1930, la crise mondiale atteindra de
plein fouet les ventes de coprah du Pacifique et les cours s'effondreront comme la
production. Pour l'archipel de Wallis-Futuna caractérisé par une stricte monoproduction,
la situation s'avère grave. Aussi le résident Marchat s'efforcera de prospecter de
nouvelles ressources locales et repensera-t-il au troea et à la nacre.
En effet du temps du résident Brochard, une concession avait été accordée à
Mr.Loupias de Nouméa 2 , mais celui-ci n'utilisa pas ses droits. Par contre Julien Brial qui
acheta un scaphandre se vit interdire de pêcher par le roi qui craignait cette innovation. Or
le résident pense que si le roi était associé aux bénéfices de cette pêche, la récolte pourrait
A etre fructueuse. 3
Remplaçant en pleine crise économique Marchat, le résident Renaud constatera
avec l'arrivée de l'oryctes du cocotier que la situation économique "est des plus
mauvaises", aussi plaidera-t-il auprès du gouverneur pour "lancer" de nouvelles cultures
comme le maïs et l'arachide (celle-ci ayant, selon sa courte expérience africaine, un
avantage "Elle pousse partout et certainement même sous les cocotiers", ce qui était
affirmé bien rapidement), par contre il attendait peu du troea voué à épuisement...
1 Cf: Bécu 8.8. du 13 novembre 1922.
2 Charles Loupias, horloger-bijoutier. Maire de Nouméa, il prospectait aussi la nacre en Nouvelle­
Calédonie.
3 Cf: Marchat 10.26 non datée, fin 1929
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