Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

L'INSEE estime que si de 1969 à 1976, 1300 insulaires ont gagné la Nouvelle
Calédonie, il y a eu apparition d'un phénomène nouveau de retour sensible qui pour la
période 1976-1980 est estimé à 1000 personnes 1.
Depuis 1980, ces mouvements se sont maintenus dans leur orientation nouvelle
mais avec des chiffres plus réduits.
§ 3. La crise du boom et la concentration sur le Sud Calédonien
C'est le recensement de 1976 qui permet de faire le point sur le renversement de
conjoncture et son impact sur la localisation géographique et les effectifs atteints par la
population wallisienne et futunienne de Nouvelle Calédonie.
Un changement intéressant apparaît dans la zonation de la population:
1 - Si Nouméa reste le foyer wallisien et futunien le plus important avec 4336
personnes, ce ne sont plus que 45 % du total de l'ethnie qui y sont concentrés.
2 - Par contre la banlieue voit se confirmer nettement les tendances du recensement
de 1969 à la concentration de populations nouvellement installées.
Ainsi la commune du Mont Dore compte 2294 Wal1isiens, Dumbéa, commune
nouvelle en compte 810 et Païta 833. Dans les communes minières ou l'activité s'est bien
ralentie, c'est Thio avec 499 insulaires qui est le foyer majeur alors que Poya-Nepoui
n'en compte que 164. Ailleurs en brousse, l'effectif des Wallisiens à décru ou stagne et
seule la commune rurale de La Foa avec 234 Wallisiens souvent employés agricoles ou
petits exploitants ruraux fait figure de "dernière frontière" dans l'avancée du peuplement
(Koumac ne garde plus que quelques éléments de son ancien peuplement). Si l'on fait un
bilan global de l'évolution du peuplement wallisien-futunien depuis 1956 en fonction des
principaux centre d'accueil, on a les résultats suivants :
1 Cf : Colliez J.P., op.cit
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