Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

De 52 millions (CFP) en 1970, le budget local des recettes passe ainsi à 88 millions
en 1974, 118 en 1976, 201 en 1978, 289 en 1980 et 469 en 1984 puis connaît un
plafonnement en 1985 (428 millions) et 1986 (473) pour passer à 540 millions
en 1987.. .
Or, ces recettes territoriales, à côté des recettes fiscales locales, intègrent aussi une
contribution régulière de la métropole qui passe de 28 millions (CFP) en 1970 à 85
millions en 1975, 102 millions en 1982 et 138 en 1984 ; 135 en 1986 et 228 en 1987,
croissance qui comptabilise la reconstruction des infrastructures détruites à Futuna par le
cyclone Raja
Il est à noter que les dépenses de fonctionnement représentent, d'un budget à l'autre
depuis 1983, entre 75 % et 86 % de l'ensemble des dépenses budgétaires.
De 1970 à 1975, le concours de l'Etat est décisif dans la formation du budget et
après les "évènements de 1974", il culmine à 65 % des recettes en 1975... On assiste par
la suite à une déflation de l'aide de l'Etat qui va plafonner à 40 % en 1980. Mais cette
diminution n'est qu'apparente car par le jeu d'emprunts publics du Territoire, d'autres
caisses publiques vont assurer le relais à partir de 1977 ! Ainsi en 1979, les emprunts
représentaient 18,5 % des recettes globales, 12 % en 1980 et 3 % en 1982, date où la
veine se tarit, compte tenu de la capacité financière de l'archipel et des amortissements des
prêts déjà contractés (soit 85 millions CFP d'emprunt contractés et 59 millions de
remboursements jusqu'en 1983). Notons aussi que la Caisse de Réserve du Territoire
intervient en 1980 et 1981 pour Il millions au total. Notons qu'en 1987, le budget local
fait un bond sensible, amorcé déjà par le budget de 1986 et justifié, semble-t-il, par le
cyclone Raja 1 .
En 1986, la subvention de l'Etat au budget local représentait 28,5 % de ce budget, mais en 1987 elle
passait à 42 %,...
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