Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

Contrairement à une opinion répandue, la vocation rurale des migrants ne s'est
jamais manifestée clairement et leur regroupement en groupes d'habitats homogènes péri­
urbain ou urbain est très net. Enfin l'arrêt des grands travaux à entraîné le repli des foyers
de peuplement excentriques de Koumac, Nepoui, Poro, Yate.
Concentrée sur la côte du sud calédonien, renforcée plus par les éléments privés
d'emplois jadis installés dans les centres de brousse que par de nouveaux arrivants,
l'ethnie wallisienne présente au niveau de son implantation géographique deux caractères
intéressants: concentration dans des zones d'habitats anciennes à Nouméa surtout,
colonisation des nouveaux petits centres péri-urbains qui se sont développés au moment
du boom du nickel.
§ 4. Une insertion dans un cadre pluri-ethnique urbain
Les résultats du recensement de population de 1983 confirment le regroupement
de l'ethnie wallisienne ; regroupement au sein d'agglomérations soit pleinement urbaines
comme Nouméa, soit de nouvelles villes satellites liées par leurs fonctions à Nouméa.
Ainsi en 1983,45 % de l'ensemble des Wallisiens-Futuniens était installé à Nouméa, 24
% au Mont Dore et 9 % pour Dumbéa, enfin la cité minière de Thio conservait jusqu'en
novembre 1984 un important foyer wal1isien, notons enfin que la zone agricole de La Foa
jouait un rôle de "frontière nord" pour l'avancée des Wallis. Ainsi avec la cri se
économique apparue après la fin du boom en 1973 puis avec la crise politique qui s'est
mise en place après 1981, la population wallisienne a dû se replier et se concentrer sur
quelques secteurs urbains. Ce repliement ne signifie pas isolement comme en témoigne
les chiffres de l'évolution de la composition ethnique des localités où l'ethnie wallisienne
se regroupe aujourd'hui de façon privilégiée.
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