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Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

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Ainsi vers 1900 la situation du milieu commerçant s'est quelque peu étiolée en<br />

terme <strong>de</strong> présence par rapport au début du protectorat où Chauvot signalait à <strong>Futuna</strong><br />

l'existence <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux maisons <strong>de</strong> commerce, l'une alleman<strong>de</strong> avec Oppermann <strong>et</strong> un<br />

employé norvégien (Olsen), l'autre anglaise (sans aucun détail). A <strong>Wallis</strong>, il existait trois<br />

comptoirs, ceux <strong>de</strong>s maisons Ruge (disparue en 1888), Mac Arthur (qui ferma aussi) <strong>et</strong><br />

Oster Meyer qui se maintint. A partir <strong>de</strong> 1900, ce paysage se modifiera lentement. Ainsi<br />

le rési<strong>de</strong>nt Viala note le quasi monopole du transport du coprah pris par le capitaine<br />

Kaad, qui dispose <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux agents locaux <strong>et</strong> surtout d'un vapeur <strong>de</strong> 800 tonneaux <strong>de</strong><br />

jauge qui chaque six semaines fait le traj<strong>et</strong> entre l'île <strong>de</strong> Rotuma, <strong>Futuna</strong>, <strong>Wallis</strong> <strong>et</strong> Fidji<br />

où il débarque le coprah après avoir ravitaillé les îles <strong>et</strong> posé le courrier.<br />

Le capitaine Kaad, vieux loup <strong>de</strong> mer d'origine scandinave bien que <strong>de</strong>venu<br />

indispensable à l'archipel y a supplanté les goél<strong>et</strong>tes à voile <strong>et</strong> dispose d'un quasi<br />

monopole, ce qui inquiéte Viala. Un autre commerçant, Sinclair, employé <strong>de</strong> maison <strong>de</strong><br />

commerce est signalé aussi.<br />

C'est au rési<strong>de</strong>nt Brochard, au début <strong>de</strong> son proconsulat qu'on doit un jugement<br />

assez abrupt sur le style du commerce :"1/ n'y a que trois ou quatre maisons <strong>de</strong><br />

commerce ici, mais elles sont tenues uniquementpar <strong>de</strong>s métis au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> leur rôle, à<br />

moins qu'ils ne soient au contraire trop dépourvus <strong>de</strong> scrupules. Le résultat, en tout cas,<br />

est qu'ils établissent à chaque instant <strong>de</strong>s fortunes dont on se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si elles n'ont pas<br />

été établies sous l'empire <strong>de</strong> l'ivresse, ce qui est d'ailleurs le cas quelquefois" 1<br />

A l'appui <strong>de</strong> ses propos, le rési<strong>de</strong>nt note les variations brutales du prix <strong>de</strong> certains<br />

produits "du simple au double", la moindre réclamation pouvant réduire le prix annoncé!<br />

Aussi, affmne Brochard, il n'est que temps "<strong>de</strong> montrer à ces gens qu'ils ne sont pas ici<br />

dans un pays inique".<br />

1 Cf: Brochard 5.2. du 10 novembre 1909<br />

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