Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

personne ne parle français aussi reprend-il l'idée de l'affectation d'un instituteur pour
créer une école communale à "Mata-utu" 1 •
2) La recherche d'un compromis
Elle apparaît après l'arrivée en 1917 du juge résident Mallet, qui d'abord trouvera
un motif d'espérance dans la pédagogie introduite à Lano par le Père Fillion 2 nouveau
directeur du séminaire comme par la présence de Mgr Blanc, à la tête de l'évêché du
Pacifique central et qui est favorable à un effort pour la langue française.
Puis déçu dans son attente d'amélioration de la situation scolaire, le résident
lancera l'idée 3 d'affecter pour les 5 districts de l'archipel des enseignants indigènes de
l'école des moniteurs de Nouvelle-Calédonie!
Mais en 1919, le résident éprouvé aussi par des déboires politiques affiche un ton
très pessimiste. Malgré le décret du 17 mai 1919, rendant obligatoire l'enseignement du
français dans les écoles de mission, faute de moyens, il n'en attend aucun bénéfice pour
Wallis-Futuna4.
Les choses en resteront là jusqu'au rapport Revel 5 en 1922. Pragmatiquement :
"Faute de ressources suffisantes pour ouvrir des écoles officielles", le rapporteur
propose, moyennant: "une modeste subvention qui serait à la/ois un encouragement et
un moyen de contrôle", un accord avec le Vicaire de l'Océanie Centrale (Mgr. Blanc)
concernant l'organisation d'un enseignement du Français "dans les écoles paroissiales".
Aussi le premier soin du résident Bécu sera de parvenir rapidement à l'application de ces
recommandations. Profitant de la présence de l'Evêque d'Océanie centrale, le résident
obtiendra, semble-t-il, le déblocage de la vieille affaire de l'enseignement du Français. En
4 Cf: Magnin 6.9. du 31 décembre 1915
2 Cf: Mallet 7.4. du 31 décembre 1917
3 Cf: Mallet 7.7. du 31 décembre 1918
4 Cf : Mallet 7.8. du 31 décembre 1919
5 Cf: Bécu 8.1. du 6 avril 1922. Rapport de la mission d'inspection coloniale à Wallis
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