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Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

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était représenté par le Fotuatamai (ministre <strong>de</strong>s terres) pour procé<strong>de</strong>r à c<strong>et</strong>te opération qui<br />

crée ainsi <strong>de</strong> nouveaux noyaux familiaux collectifs avec les lots partagés.<br />

A <strong>Futuna</strong>, il n'y a pas <strong>de</strong> partage <strong>de</strong> la propriété familiale, mais une division<br />

fonctionnelle pour préparer le coprah à tour <strong>de</strong> rôle l. Lorsqu'un membre <strong>de</strong> la famille<br />

décè<strong>de</strong>, à <strong>Wallis</strong>, ses biens fonciers d'usage passent à ses <strong>de</strong>scendants sinon à ses<br />

parents <strong>de</strong> la branche d'où proviennent les terres qu'il avait en usage.<br />

En cas <strong>de</strong> décès du chef <strong>de</strong> famille, un autre chef est nommé selon les règles <strong>et</strong> les<br />

biens fonciers du défunt dévolus à ses parents les plus proches par le sang, s'il n'a pas <strong>de</strong><br />

conjoint, sinon l'ensemble va à son conjoint. Un enfant naturel n'a droit à succé<strong>de</strong>r qu'à<br />

sa mère <strong>et</strong> à ses parents du côté maternel pour les biens personnels <strong>et</strong> n'a aucun droit à la<br />

propriété foncière familiale.<br />

Notons que le coprah était bien personnel ou familial selon qu'il avait été préparé<br />

individuellement ou en commun.<br />

Ce système a connu une lente évolution, probablement assez ancienne, qui a créé<br />

aujourd'hui une certaine autonomie du patrimoine foncier <strong>de</strong> chaque famille qui transm<strong>et</strong><br />

ses terres à ses enfants. Les prêts <strong>de</strong> terre se sont généralisés avec la migration à partir<br />

<strong>de</strong> 1960 <strong>et</strong> se déroulent normalement selon la tradition : droit aux prémices pour le<br />

propriétaire <strong>et</strong> d'une part <strong>de</strong> la récolte. Les terres en propriété collective peuvent<br />

aujourd'hui <strong>de</strong>venir privatives après constat par les habitants du village concerné d'une<br />

longue mise en culture par un <strong>de</strong>s leurs. Enfin les terres incultes du Toafa restent d'usage<br />

collectif pour les coupes <strong>de</strong> bois, le ramassage <strong>de</strong> fruits, <strong>de</strong>s racines ou baies sauvages<br />

sans que cela crée <strong>de</strong> problèmes nouveaux notables.<br />

Ainsi à première vue (<strong>et</strong> sous réserve, à notre avis, d'une approche plus fine), la<br />

plupart <strong>de</strong>s auteurs estiment que le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> tenure foncière, <strong>de</strong>venu un compromis entre<br />

la propriété privée pure <strong>et</strong> la propriété clanique collective, ne constitue pas un facteur <strong>de</strong><br />

blocage économique.<br />

1 Selon le Père Cantala, rapporte Mgr Ponc<strong>et</strong>.<br />

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