Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

Supérieur des Maristes est activement favorable à une réponse positive... Bien que
n'apportant aucun commentaire, un autre rapport de gendarmerie! produit en annexe les
textes des "codes" d'Alo et Sigave remaniés de 1954 à 1960 et adaptant aux nouvelles
réalités les obligations auxquelles sont soumis les Futuniens. Là aussi, les résurgences du
passé sont insistantes car c'est tout l'esprit du code d'Uvéa de Mgr. Bataillon (1870)
adapté aux réalités nouvelles et prévoyant de nouvelles obligations et sanctions qui
s'impose!
A Futuna, ainsi le temps n'a guère changé les esprits et c'est à une véritable
réaction conservatrice organisée par le clergé local à laquelle on assiste jusqu'en 1960.
Néanmoins, malgré tous ces efforts pour maintenir dans une stricte et austère
orthodoxie, dans la droite ligne de l'esprit missionnaire du siècle passé avec
l'encadrement permanent des jeunes, les obligations multiples qui entravent la vie privée
et la surveillance quasi policière qui en découle, cela "n'empêche pas la naissance
d'environ 20 % d'enfants adultérins ou naturels chaque année". constate le gendarme
Gaillot.
Ainsi une certaine faillite de l'acharnement à faire perdurer le "système mariste"
dans l'archipel de Wallis-Futuna apparaît bien dans ce constat.,
SECTION 3. LES TRANSFORMATIONS SOCIALES DE L'ARCHIPEL
§ 1. Commerce français et désenclavement maritime et aérien
Les événements vont provoquer finalement à partir de fin 1947 ce que plus de
cinquante ans de demandes et pressions des résidents comme de certains gouverneurs
n'avaient pu obtenir: l'installation avec la société Ballande d'une société française de
1 Cf: Rapport Gaillot du 21/12/1961 : Note d'information générale sur les îles Futuna et Alofi.
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