Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

est souvent comparativiste par rapport aux autres îles et dénote aussi l'absence de toute
fièvre annexionniste pour l'archipel comme une sympathie marquée pour la mission et la
reine Amélia. Quant aux résidents, ils sont perçus souvent par les officiers de la Royale
comme des "pékins" sans moyens et peu efficaces...
§ 4 - Archives de l'Evêché de Lano (Wallis)
Ces archives sont modestes, pour ce qui en subsiste, et d'un intérêt souvent
mineur. Il s'agit curieusement et seulement, de lettres des divers résidents aux Supérieurs
de la mission suite à des affaires locales parfois secondaires, de remerciements pour
l'aide de la mission, voire (avec Barbier) de critiques directes... Seuls quatre documents
sortent de l'odinaire et présentent un certain intérêt avec une lettre de 1891, d'Augustin,
fils de la reine Amélia qui se plaint au gouverneur de l'attitude "incorrecte" du résident
Chauvot... Or, en réplique à cette attaque apparait en 1892 une lettre du R.P. Ollivaux au
gouverneur se félicitant du rôle de Chauvot et espérant son retour... En 1918, apparaît un
échange épistolaire ou la mission répond par la négative à un trader de Fidji, Brodziak qui
se présente comme prêt à acheter tout le coprah de Wallis, lettre adressée "to the King and
chiefs"...
§ 5 - Archives des Affaires Etrangères
Nous nous sommes limité à la série "Politique étrangère 1896-1914" dans
l'espoir de saisir les conceptions françaises par rapport au Pacifique central et au rôle
éventuel prêté à Wallis-Futuna. Or, les deux îles n'y sont évoquées qu'une fois, en 1902,
sur la nécessité d'y envoyer un résident dans les 32 documents d'archives rencontrés
ayant trait au Pacifique central! Par contre apparaît un nombre important de pièces
concernant la situation à Tonga (15 notes) et des rapports peu nombreux sur Fidji ou
Samoa et la pression allemande. Mais cet intérêt sur Tonga apparaît épisodique, mal
informé et surtout comme n'obéissant à aucun dessein d'ensemble. Nous avons été
surpris aussi de constater que la remarquable note de synthèse du conseiller R.Lecomte,
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