Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

Les bilans économiques1 présentent des chiffres plutôt médiocres. De 1979 à 1984,
la variation positive du volume du P.N.B . place Wallis-Futuna au 137ème rang mondial
avec une variation moyenne annuelle de 0,4, ce qui est peu.
L'analyse des P.N.B. établit les performances de Niue (île dépendante) et de Tonga
(indépendante). Wallis et Futuna fait moins bien que les Samoa Occidentales mais mieux
que la Nouvelle-Calédonie. Notons la mauvaise position de micro-archipels comparables,
tels les Samoa Américaines, Tuvalu, Kiribati et Tokelau.
Ainsi en quatorze ans, malgré une aide extérieure publique et privée (des migrants)
forte, l'archipel a stagné. Il connaît ainsi un développement des infrastructures et des
revenus personnels sans support économique interne, donc surimposé.
En terme de PNB global, Wallis-Futuna appartient au groupe des pays au "poids
économique très faible". S'il est devancé dans le même groupe par les Salomons, les
Samoa, Tonga et Kiribati, il devance les Cook, Tuvalu, Nive et Tokelau (dernier de liste).
Avec 40 à 50 % de son P.N.B. dépendant de l'extérieur et malgré un P.N.B. par habitant
de 1489 dollars (américains), les populations sont relativement pauvres.
b) Un triangle problématique
Trois problèmes majeurs convergent et totalisent par leur recouvrement la totalité de
la problématique actuelle et future des deux îles:
1 - Le problème de la migration qui présente pour son avenir à moyen terme
(referendum de 1998 sur le statut calédonien) une inconnue de taille. Or 14.000
Wallisiens-Futuniens vivent à Nouméa et sa banlieue... Un rapatriement partiel,
voire total placerait l'archipel comme la France dans une situation très difficile à
gérer. Mais la migration a eu aussi pour les deux îles un effet pernicieux aspirant les
plus jeunes et créant dans l'archipel une double psychologie de lieu de villégiature
pour immigrés "en congé payé" et de résidence du troisième âge. Ainsi, l'horizon
Edition 1987, op. cil.
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