Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

sur Futuna qui en 1935 seulement recevra une visite de quatre jours du résident David1.
L'île est restée indemne de l'invasion de l'oryctes qui détruit alors les plantations de
Wallis donc l'île est relativement prospère sauf que les nouveaux gérants, les Jones,
représentants de Burn's Philip, s'opposent aux producteurs locaux à propos des prix du
coprah...
Celui du bord de mer était alors toujours payé plus cher que celui de l'intérieur...
David décida alors la suppression des deux catégories de prix et uniformisa à 320 francs
comme à Wallis, le prix de base.
Ainsi, une fructueuse combine commerciale mise en place en 1900 par
Oppermann est enfin supprimée... Laml qui succédera en 1938 au résident David,
retrouvera à Futuna les mêmes problèmes pendants de main d'oeuvre abusive par ses
exigences et le laissez-faire des chefs, la poursuite des paiements par bons pourtant
prohibés enfin des prix du coprah variant de 200 à 500 francs la tonne selon la qualité...
Le Docteur Lamy dut réagir auprès de B and P pour obtenir l'ouverture d'un "store" à
Alo avec un séchoir géré par Jones pour améliorer la qualité du coprah.
Nous ne saurons plus ce qu'il advint de ces mesures de correction des déviations
régulières du commerce et de ses pratiques avec la grande coupure qui à partir de 1940 va
isoler totalement Futuna pendant prés de cinq ans. Le commerce, faute de navires, sera
suspendu, l'île retranchée du reste du monde...
SECTION 3. "COCO CULT" A FUTUNA, OU UN BOLCHEVIQUE
DANS L'ILE
En septembre 1929, une nouvelle affaire de coprah impliquera, l'île de Futuna et
mettra gravement en cause l'autorité locale de la mission et du protectorat exercée par le
Père Haumonte .
1 Cf: David 12.16. du 3 mai 1935
2 Cf : Lamy 13.6. du 14 janvier 1939
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