Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

prix exorbitants" 1. Aussi le résident prit-il un décret interdisant le troc ou les paiements
de récoltes en bons de marchandises à venir... Puis Viala se détacha du contrôle du
commerce ce que lui reprocha Brochard qui prit deux arrêtés, l'un obligeant à une
déclaration trois jours à l'avance de toute exportation de coprah afin de pouvoir contrôler
la quantité; l'autre arrêté imposait une inspection des bascules de pesées, sources de
litiges et de tromperies des indigènes par le commerce...
Le résident justifiait ses mesures au gouverneur par : "le peu d'estime que j'ai des
qualités d'honnêteté des métis se livrant au commerce à Wallis. Cette mesure s'imposait
d'autant plus qu'elle n'avait pas été appliquée depuis dix ans".
b) Le renouvellement du commerce: arrivée de J. Brial et des chinois
Deux changements vont marquer l'organisation du commerce à Wallis à partir de
1909-1910 ; l'un est lié à l'installation de la société"Burn's Philip" qui est en train de
prendre une place dominante dans le commerce et les plantations du Pacifique sud, l'autre
est constitué par l'arrivée de deux nouvelles sociétés chinoises, basées à Sydney et
s'adonnant aussi à l'achat du coprah comme à la vente de produits de base à partir de
1912.
Le coprah est alors en pleine ascension, les cours se maintiennent hauts, cettes
prospérité bénéficie aux producteurs des îles dont le pouvoir d'achat à régulièrement
augmenté ; aussi l'arrivée de"B and P" est d'autant plus intéressante que c'est un
Français, Julien Brial, qui va être le responsable du comptoir.
Celui-ci, natif des Pyrénées Orientales, serait venu vers 1900 en Australie acheter
des laines, puis aurait intégré la société Burn's Philip et ''fait du coprah" à Fidji avant
d'être envoyé à Wallis 3 .
1 Cf: Viala 4.4. du 26 mars 1906.
2 Cf: Brochard 5.6. du 25 décembre 1909.
3 Nous n'avons pu obtenir que de très maigres informations sur Julien Brial .
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