Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

Viala fin 1905, avec successivement le passage de six résidents entrecoupé d'intérims
assurés par le Père Bazin ! A partir de 1905, les résidents effectuent en moyenne des
séjours de quatre ans.
Somme toute, les agents politiques directs de la politique française ont assuré,
compte tenu jusqu'en 1925 de l'isolement de l'archipel, une présence plus satisfaisante
que celle des gouverneurs plus mobiles et plus occupés.
§ 2 - La Monarchie
Le tableau établi pour les rois donne à prime abord, une stabilité marquée. A
considérer la chronologie des rois à partir de 1830, date où elle devient fiable, il apparaît
que de 1831 à 1906, cinq souverains règneront seulement: la reine Amélie, à elle seule,
régna 26 ans (de 1869 à 1895). Par contre, de 1904 à 1943, nous avons en 44 ans,
quatorze souverains (de 1933 à 1942, durant l'inter-règne créé par David, il n'y eut aucun
roi). Parmi eux, si certains sont morts de vieillesse, nombre d'entre eux furent destitués
après des règnes courts et pour des motifs parfois futiles si l'on s'en tient aux seuls faits
connus. Ainsi, la monarchie, à partir de l'éviction de Sosefo Tokila en 1910 par la
mission, connaît une instabiité qui devient chronique à partir de 1947, mais qui déjà, était
sensible à partir de 1910. Signalons le rôle et le crédit qu'eut surtout auprès de
l'Administration, un souverain, Sosefo Tokila, dont on fit à tort ou à raison, un roi
moderniste et pro-français... !
Si on se tourne vers les royaumes de Futuna, l'instabilité y apparaît structurelle
comme l'ont souligné tous les rapports, qu'il s'agisse des rois d'Alo (20 rois de 1900 à
1960) ou de Sigave dans une moindre mesure (13 rois de 1900 à 1960).
Ainsi, depuis le début du siècle, une analyse rétrospective montre la précarité de la
fonction royale, précarité qui tend à s'accuser à mesure que l'impact des faits et des idées
modernes se fait sentir à Uvéa et moins nettement à Futuna.
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