Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

Pour les exportations, si l'emprise des Etats-Unis et du Japon est forte, elle
diminue d'intensité pour le Pacifique nord, et pour le Pacifique sud, montre un partage
d'influence entre l'Australie - Nouvelle-Zélande, la France et la Communauté
Européenne.
Les chiffres disponibles reflètent en les précisant, ces orientations. L'Australie et
la Nouvelle-Zélande assurent en moyenne entre le tiers et la moitié des importations
insulaires (46 % en 1977 et 33 % en 1980). Le Japon contrôle de 10 à 12 % et rejoint la
France (10 à 14 %) tandis que la Grande-Bretagne ne joue plus qu'un rôle effacé: 4 % en
1974 et 1980) et elle est dépassée par la Communauté Européenne (5 % en 1980). Enfin,
les Etats-Unis ne jouent qu'un rôle modeste en moyenne mais plus net dans le Pacifique
nord.
Pour les exportations, la place de la périphérie proche (Australie - Nouvelle­
Zélande) est modeste (14 % et 15 % en 1977 et 1980), la France se cantonne à 12 % alors
que le Japon devient le premier client passant de 20 à 24 % de 1977 à 1980, suivi par la
Communauté Européenne (17 % en 1980) puis par les autres pays (14 %).
Ainsi depuis 1970, les relations commerciales jusque là étroites entre le Pacifique
sud et ses métropoles politiques se sont diversifiées avec le poids pris par le Japon et les
autres pays européens.
Diluées sur un immense espace, les économies du Pacifique sud ont évolué depuis
vingt ans, sortant d'un certain immobilisme longtemps incarné par le style de l'économie
du cocotier pour la majorité d'entre elles. Si certains pôles forts existent, ils sont
conjoncturels (rentes minières de la Nouvelle-Calédonie et de Nauru) ou extrovertis avec
l'essor du tourisme et des services ou les centres d'essais de Polynésie.
Aussi pour nombre d'archipels, l'exportation de la main-d'oeuvre des jeunes reste
la seule alternative à la croissance démographique et au manque de revenus locaux, jointe
à l'absence de ressources nouvelles autres que celles provenant d'une agriculture
traditionnelle saturée ou en crise.
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