Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

subversives déclarant aux Futuniens que l'impôt était aboli, qu'il avait des appuis à Suva
dont le consul de France (?!) et il a fait signer une pétition par la population pour faire
expulser le Père Haumonte qui entrave"le nouveau commerce pour favoriser celui de
Peterson"... ! Quant à ce dernier, pris de peur, il a gagné Wallis pour être en sécurité...
Mais, déplore le résident, c'est de Wallis que s'est noué la crise avec les tractations du
commerçant Mac Heady, du Chinois Vegi et du roi pour contrôler aussi le commerce de
l'île. Enfm, ayant obtenu de mauvais renseignements sur la maison Mac Heady qui, à de
mauvaises finances joint des pratiques douteuses, Marchat a télégraphié au consul de
France à Suva pour qu'il n'autorise pas des navires suspects à partir pour l'archipel.
Aussi estime-t-il qu'il faut par une démonstration de la marine intervenir à Futuna pour y
rétablir l'ordre, arrêter et déporter les agitateurs.
Le 23 septembre, le résident presse à nouveau Nouméa resté muet, de réagir car
l'affaire se complique.'. En effet, le Père Haumonte lui a apprit par câble du navire
"Maloke" qu'il était expulsé et voulait se réfugier à Wallis, mais le résident espérant la
prompte arrivée de l'aviso "Cassiopée" l'a engagé à conserver son poste; surtout,
l'évêque Blanc a prévu pour le 15 octobre de visiter Futuna...
Aussi, compte tenu de "la crainte voire de la terreur" qu'il inspire, le prélat, sans
peine et par sa seule présence remettra de l'ordre et risque donc d'arbitrer seul un conflit
entre un étranger, les rois, un commerçant et le délégué administratif qu'est aussi le Père
Haumonte ! Ce serait "un désastre" pour l'autorité du résident à Wallis comme de la
France; aussi dans cette éventualité, Marchat est démissionnaire...
Si le 26 septembre alors qu'il est en visite à Paris, le gouverneur Guyon est saisi
par le ministère des Colonies de l'affaire 2, il ne dispose que d'éléments anciens ou
incomplets sur la situation de l'île. Mais il était convaincu que le Père Haumonte rentré de
son premier congé "en 30 ans de séjour" pris pour un an en France, n'était pas à l'origine
de la crise. Aussi fit-il demander à la mission Mariste de Paris si elle aurait reçu des
nouvelles récentes de Futuna ...
1 Cf: Marchal 10.16. du 26 septembre 1929.
2 Cf: ibid
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