Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

productivité. Ainsi, reconnu sain, le coprah de l'archipel peut continuer à être vendu à
Fidji où existe une rigoureuse protection phyto-sanitaire.
Vers la fin de son séjour et après avoir enduré déceptions et échecs à cause des
intrigues locales tissées sur le marché du coprah, Bécu donnera un avis intéressant sur
l'extension de cette culture. En effet pour lui la production du coprah ne dépend pas que
des conditions politiques mais aussi des conditions du milieu physique.
TI estime que Simmonds a très bien évalué les limites de l'activité agricole possible
à Wallis. La parure végétale de l'île est trompeuse car à l'intérieur il existe "une large zone
de terrain pauvre, volcanique, riche en pandanus' et en fougères que les indigènes
appellent "le désert" ou "Toafa", mais il y a plus grave, note Bécu, "Monsieur Simmonds
à distingué comme moi une réserve peu étendue de grands taillis qu'il appelle "Forêt
secondaire", réserve de plus en plus réduite au fur et à mesure que la population
augmente. Les besoins en bois et en terre à culture expliquent le défrichement aux
conséquences graves à terme".
Or, pour Simmonds, les îles Wallis sont les plus cultivées du Pacifique, aussi
avec le système des jachères l'emprise humaine y est très forte. Donc Bécu, estime que
compte tenu des besoins vivriers et des rotations qu'exigent ces cultures "fonder de
grands espoirs sur l'intensité de la récolte du coprah ma paraît imprudent".
b) Vers le plan Guyon
Ce point de vue ne sera pas celui du capitaine Benoist commandant de
"L'A/debaran" qui s'intéressera aux affaires de l'île lors de ses visites. Ainsi il estimera à
200 tonnes en moyenne la production de coprah des terres possédées par la mission ;
1 Cf: Bécu 8.25 du 18 janvier 1924.
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