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Ecriture encyclopédique – écriture romanesque - Gustave Flaubert ...

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HILDEGARD HABERL. ECRITURE ENCYCLOPEDIQUE, ECRITURE ROMANESQUEtance : jusqu’au bout, nous le verrons, la Correspondance continuera à diviser le romanen deux ‘volumes’, les dix premiers chapitres d’une part, la copie de l’autre. » 1Selon Gothot-Mersch l’architecture du Sottisier se conçoit différemment selon« qu’on part des dossiers (comme l’a fait par exemple Maupassant), des scénarios(comme nous tentons de le faire), ou de l’ordre des expériences dans le premier volume(comme paraît le prévoir la Correspondance) » 2 . Mouchard et Neefs sont donc trèssceptiques par rapport à une forme définitive de ce projet « <strong>romanesque</strong> »: « Si l’onconsidère simultanément la correspondance de <strong>Flaubert</strong>, les scénarios et les structurationsembryonnaires du ‘Recueil’, on n’obtient pas la figure globale d’un livre plausible,ni même un profit unifié, repérable dans une forme cohérente. » 3Si on prend en considération les déclarations orales et écrites de <strong>Flaubert</strong>, onpeut supposer que les lectures de Bouvard et Pécuchet aurait dû être « archivées » dansla Copie. Mais si l’on s’en tient à ses derniers plans, on peut également penser qu’il nevoulait pas intégrer la copie à la partie <strong>romanesque</strong> – la « romancer » - mais qu’il souhaitaitl’ajouter simplement et sans explications à la fin du récit. D.-L. Demorest penseque le chapitre XI aurait montré Bouvard et Pécuchet au travail, en ne citant quequelques fragments de leur copie. Le gros de la copie se serait trouvé en annexe. <strong>Flaubert</strong>voulait-il vraiment publier deux à trois cents pages de citations à la suite de la partie« romancée » ? Cette interprétation est rejetée entre autres par Alberto Cento. Saposition est explicitée dans l’Introduction à son édition de l’ouvrage : « Nous croyonsavec A. Cento non seulement « par respect pour <strong>Flaubert</strong> » mais surtout par respect pource projet tel qu’il est exposé par <strong>Flaubert</strong>, que le chapitre XI devait comprendre toute lacopie et le chapitre XII se terminer par la vue des deux bonshommes à l’œuvre. » 4Gothot-Mersch n’est pas non plus convaincue par la position de Demorest,même si elle correspondrait selon elle parfaitement à l’idée de l’éternel recommencementchère à <strong>Flaubert</strong>. Gothot-Mersch souligne les divergences entre la Correspondanceet les scénarios concernant la forme que devait prendre la copie. La Correspondancesemble confirmer que le volume II était presque terminé et qu’il n’y manquait1 Gothot-Mersch, C., "Introduction", Bouvard et Pécuchet, Paris, Gallimard, 1979, pp. 7-42, p. 13.2 <strong>Flaubert</strong>, Bouvard et Pécuchet, pp. 28-29.3 Mouchard et Neefs, "Vers le second volume: Bouvard et Pécuchet", ici p. 177.4 Cento et Caminiti (dir.), Le Second volume de "Bouvard et Pécuchet", le projet du "Sottisier", reconstitutionconjecturale de la "copie"., pp. XIV-XV.140

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