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Ecriture encyclopédique – écriture romanesque - Gustave Flaubert ...

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CHAPITRE III.FLAUBERT ET L’INSPIRATION GOETHEENNEd’hygiène privée et publique ; Casper soit Johann Ludwig Casper, médecin légiste(1796-1863) ; Bégin ou Louis Jacques Bégin, médecin militaire, 1793-1859, auteurd’une Physiologie pathologique et de mémoires sur les service de santé militaire ; etfinalement Lévy c’est à dire Michel Lévy, médecin militaire, 1809-1872, qui publie unTraité d’hygiène publique et privée. A la suite de toutes ces lectures, Bouvard, Pécuchetet/ou le narrateur finissent par se demander :Qu’est-ce donc que l’hygiène ?- « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà » affirme M. Lévy ; et Becquerelajoute qu’elle n’est pas une science. (BP, p. 136)Ce n’est pas seulement l’application de la chimie (hygiéniste) qui intéresse lesdeux personnages, mais ils portent leur intérêt jusqu’au noyau même de cette science :l’atome et les molécules. Comme Charlotte dans les Affinités électives Bouvard et Pécuchetont du mal à comprendre la nomenclature chimique. Mais celle-ci a changé depuisGoethe – il suffit de comparer les dialogues :La notation leur parut baroque. – Les Propositions multiples troublèrent Pécuchet.- « Puisqu’une molécule de A, je suppose, se combine avec plusieurs partiesde B, il me semble que cette molécule doit se diviser en autant de parties ;mais si elle se divise, elle cesse d’être l’unité, la molécule primordiale. Enfin,je ne comprends pas. »- « Moi, non plus ! » disait Bouvard. (BP, p. 116)Cette citation nous ramène à ce que l’on a dit plus haut sur la révolution chimiquede Lavoisier et Berthollet, et elle met bien au centre l’opposition importante entrel’idée d’unité et celle de division de corps – idée difficile à se représenter. Un peu plusloin, l’embarras de Bouvard et Pécuchet est total :Après les couleurs et les corps gras, ce fut le tour de la fermentation.Elle les conduisit aux acides, et la loi des équivalents les embarrassa encoreune fois. Ils tâchèrent de l’élucider avec la théorie des atomes ; ce qui achevade les perdre. (BP, p. 117)Ce petit passage fait allusion à la controverse entre les « équivalentistes », ardentssoutiens de la loi des équivalents, et les atomistes, défenseurs de la théorie des227

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