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Ecriture encyclopédique – écriture romanesque - Gustave Flaubert ...

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CHAPITRE III.FLAUBERT ET L’INSPIRATION GOETHEENNEfaçon significative, cependant, ce catalogue ne mentionne pas les Affinités électives,dont la Correspondance montre pourtant clairement que <strong>Flaubert</strong> les a lues – je vais yrevenir. <strong>Flaubert</strong> était par ailleurs abonné au moins temporairement, au cours de la périoded’élaboration de Salammbô, à une revue importante pour la diffusion de l’œuvrede Goethe en France, la Revue Germanique fondée en 1858 par les deux AlsaciensCharles Dollfuss et André Nefftzer 1 .Ce catalogue permet de constater que <strong>Flaubert</strong> possédait un choix riche et éclairédes œuvres de l’écrivain allemand. Plus encore que dans la bibliothèque, cependant,c’est dans la Correspondance que l’importance qu’il accordait à Goethe apparaît clairement.Les commentateurs ont souligné que l’écrivain allemand était pour lui un« grand homme », qui était mis en scène dans ses lettres comme un idéal, une icône, unmodèle « inaccessible », ou encore une « référence universelle » 2 . De façon générale, auXIX e siècle, se comparer à Goethe était une manière pour un artiste de se distinguer –sans que cela suppose nécessairement une connaissance approfondie de son œuvre 3 . Sesréférences à Goethe servent aussi à <strong>Flaubert</strong> pour défendre ses propres positions esthétiques,comme par exemple à propos de l’importance de la conception de l’œuvre littéraire4 . Il écrit à Louise Colet, le 13 septembre 1852 :Réfléchis, réfléchis avant d’écrire. Tout dépend de la conception. Cetaxiome du grand Goethe est le plus simple et le plus merveilleux résumé etprécepte de toutes les œuvres d’art possibles. (Corr. II, p. 157)La première référence à Goethe dans la Correspondance date de 1839 dans unelettre à un ami d’enfance, Ernest Chevalier – où il le cite d’emblée comme un idéal de laet Dorothée. Traduction nouvelle avec une préface par M. X. Marmier, Paris, Charpentier & Cie, 1872 ;Wilhelm Meister. Traduction complète et nouvelle par M. Théophile Gautier fils, Paris, Charpentier,1861, 2 volumes. Il s’agit là Des années d’apprentissage suivi dans le tome 2 des Années de voyage, oules Renonçants.1 Cf. l’intervention d’Agnès Bouvier au séminaire <strong>Flaubert</strong> de l’ITEM : « Au rendez-vous allemand : la"Revue germanique", ou la philologie chrétienne au service de la libre pensée », du 22 novembre 2008,disponible sur le site internet de l’ITEM : http://www.item.ens.fr/index.php?id=344197.2 Cf. Degoumois, <strong>Flaubert</strong> à l'école de Goethe ; Giersberg, "Je comprends les Werther", p. 13 sq ; Leclerc(dir.), La bibliothèque de <strong>Flaubert</strong>: inventaires et critiques, p. 135.3 Cf. Hoffmeister, Goethe und die europäische Romantik, p. 135 sq.4 Cf. Giersberg, "Je comprends les Werther", p. 13 sq.167

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