12.07.2015 Views

Ecriture encyclopédique – écriture romanesque - Gustave Flaubert ...

Ecriture encyclopédique – écriture romanesque - Gustave Flaubert ...

Ecriture encyclopédique – écriture romanesque - Gustave Flaubert ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

HILDEGARD HABERL. ECRITURE ENCYCLOPEDIQUE, ECRITURE ROMANESQUEpensée connaissante et n’incite pas au découragement. » 1 Goethe aussi bien que <strong>Flaubert</strong>nous rappellent que la connaissance est œuvre humaine, qui se réalise dans descommunautés particulières, et qu’elle est par ailleurs le fruit d’une longue et complexehistoire au cours de laquelle elle s’est incarnée successivement dans des paradigmesdifférents tout aussi « vrais » les uns que les autres.3.2 Sympathie et chimie entre Goethe et <strong>Flaubert</strong> - del’analogie tragique au jeu comiqueLes symboles moraux que l’on trouve dansles sciences naturelles (comme par exemplecelui des « affinités électives » découvert etutilisé par le grand Bergman) sont spirituelset se prêtent mieux à la poésie et à la sociétéque les autres, même mathématiques, quisont seulement anthropomorphiques, parcequ’on entend la nature et la raison humaineen eux. (Goethe à Riemer, 24 juillet 1809) 2Dans cette section, je veux revenir sur un aspect de cette esthétique del’exactitude et de la science commune à Goethe et <strong>Flaubert</strong> en examinant la manièredont l’un et l’autre abordent un savoir spécifique, la chimie et plus spécifiquement lanotion d’ « affinité » (chimique), pour en faire un objet littéraire. En utilisant cette notioncomme matrice de l’intrigue de son roman, Goethe apparaît comme un modèle pourla manière dont <strong>Flaubert</strong> décrit dans Bouvard et Pécuchet l’amitié entre ses deux per-1 Lacoste, Goethe. Science et philosophie, p. 186.2 « Die sittlichen Symbole in den Naturwissenschaften (z.B. das der « Wahlverwandtschaften », vomgroßen Bergman erfunden und gebraucht) sind geistreicher und lassen sich eher mit Poesie, ja mit Sozietätverbinden als alle übrigen, die ja auch, selbst die mathematischen, nur anthropomorphisch sind, nurdass jene dem Gemüt, diese dem Verstande angehören. » cité in: Goethe, J. W., "Romane und Novellen I", Werke, Kommentare und Register (Hamburger, Ausgabe), München, Beck, 1982, p. 621.202

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!