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Ecriture encyclopédique – écriture romanesque - Gustave Flaubert ...

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HILDEGARD HABERL. ECRITURE ENCYCLOPEDIQUE, ECRITURE ROMANESQUErie cybernétique, celle-ci étant définie comme un mode de transformation et de circulationde l’information. Pour lui le problème est donc d’avoir à disposition des instrumentsde description assez fins pour définir les degrés de fonctionnalité des savoirs véhiculéspar le texte. Il a par conséquent défini des niveaux de description différents quel’on retrouvera dans les romans : les lieux cybernétiques, les personnages cybernétiques,les objets cybernétiques et les structures textuelles cybernétiques. Hamon proposed’analyser en particulier – et c’est en cela que son approche est intéressante à mon sens– si le savoir a une fonction discriminante (« qui veut terroriser le lecteur par l´excèsd´ostentation culturelle, et le mettre à distance ») ou intégrante (« avec une fonctionphatique de participation à un univers culturel commun »). Il suggère de prêter attentionà la source à laquelle est rapporté le savoir dans le texte, selon qu’il s’agit d’une sourceunique intratextuelle (tel personnage délégué au savoir), extratextuelle (tel garant,Claude Bernard, Dieu, le Progrès, la Science, l´expérimentation, la Vérité), une sourceanonyme (le narrateur « omniscient »), ou bien que l’auteur dissémine les savoirs entreune variété de sources. Il faudrait d’après lui également s’interroger si le savoir a uneborne, une limite assignable et stable. C’est parce qu’elle s’efforce de montrer concrètementcomment on peut repérer la présence du savoir dans le texte littéraire quel’approche de Hamon paraît particulièrement utile.A l’inverse de ces approches littéraires, l’histoire des sciences elle-même acommencé à prendre davantage en considération le caractère évolutif des paramètresscientifiques. La tradition de l’épistémologie française a développé une approche historiographiqueinsistant sur le fait que le progrès de la science ne pouvait pas seulementêtre compris en terme linéaires, mais reposait sur des ruptures entre des « esprits » oudes épistémè qui se succédaient les uns aux autres. C’est toutefois l’œuvre de ThomasKuhn qui a élaboré plus loin ces perspectives 1 . L’histoire des sciences est conçue parKuhn comme l’alternance de moments de travail de routine (science normale) et de révolutionsscientifiques aboutissant à remettre en cause les concepts, les objets et les instrumentsde recherche de cette science normale, révolutions qui ne dépendent pas seulementde façon interne des développements des savoirs issus de la recherche, mais sontdes phénomènes sociaux qui doivent être analysés comme tels.1 Cf. Kuhn, T., Die Struktur wissenschaftlicher Revolutionen, Frankfurt am Main, 1973.36

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