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Ecriture encyclopédique – écriture romanesque - Gustave Flaubert ...

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CHAPITRE IV.DES LIEUX DU SAVOIRpeine les voir et l’on avait reporté faveurs et dépenses d’un autre côté, sur lavaste campagne. (AE, p. 245) 1Charlotte et Edouard avaient en effet conçu un jardin paysager ouvert s’unissantavec le paysage entourant, sans murs et contraintes avec une cabane de mousse bâtiecontre la paroi de rochers, un chemin qui escalade les rochers, un moulin, des bosquetset des forêts. Le passage qu’on vient de lire est un écho d’un autre dialogue de la premièremoitié du roman où Charlotte et Edouard – encore unis – montrent leur domaine àleur ami le Capitaine, qui vient d’arriver. Là aussi il est question d’arbres – de peuplierset de platanes cette fois-ci – et du conflit entre père et fils :Quelques groupes d’arbres isolés retenaient en maints endroits le regard.Surtout, aux pieds des amis qui contemplaient le paysage, une masse depeupliers et de platanes se signalait avec avantage au bord de l’étang du milieu.En pleine croissance, elle se dressait, vigoureuse et saine, et se déployaiten largeur. Edouard attira particulièrement sur elle l’attention de sonami. « Ceux-là », s’écria-t-il, « je les ai plantés moi-même dans ma jeunesse.C’étaient de jeunes arbres que je sauvai, quand mon père qui agrandissait levaste jardin du château les fit arracher au beau milieu de l’été. Sans aucundoute, cette année encore, ils auront une fois de plus à cœur de me témoignerleur reconnaissance par des pousses nouvelles. » (AE, p. 59) 2Les jeunes plants sont l’équivalent de la jeune génération ou d’un jeune Etat ; lesvieux arbres ou les anciens jardins renvoient par contraste à la génération des parents oul’ancien Etat. Les racines, pousses et greffes symbolisent la nécessité ou la possibilitéd’une régénération de la société 3 . Peupliers et platanes sont non seulement des éléments1 « Zu solchen Betrachtungen ward unser Gehülfe aufgefordert, als er an einem der schönen Tage, anwelchen der scheidende Winter den Frühling zu lügen pflegt, durch den großen alten Schloßgarten gegangenwar und die hohen Lindenalleen, die regelmäßigen Anlagen, die sich von Eduards Vater herschrieben,bewundert hatte. Sie waren vortrefflich gediehen, in dem Sinne desjenigen, der sie pflanzte,und nun, da sie erst anerkannt und genossen werden sollten, sprach Niemand mehr von ihnen ; man besuchtesie kaum und hatte Liebhaberei und Aufwand gegen eine andere Seite hin ins Freie und Weitegerichtet. » (WV, p. 453)2 « Auch einzelne Baumgruppen hielten an mancher Stelle das Auge fest. Besonders zeichnete zu denFüßen der schauenden Freunde sich eine Masse Pappeln und Platanen zunächst an dem Rande des mittlerenTeiches vorteilhaft aus. Sie stand in ihrem besten Wachstum, frisch, gesund, empor und in die Breitestrebend. Eduard lenkte besonders auf diese die Aufmerksamkeit seines Freundes. Diese habe ich, rief eraus, in meiner Jugend selbst gepflanzt. Es waren junge Stämmchen, die ich rettete, als mein Vater, bei derAnlage zu einem neuen Teil des großen Schloßgartens, sie mitten im Sommer ausroden ließ. Ohne Zweifelwerden sie auch dieses Jahr sich durch neue Triebe wieder dankbar hervortun. » (WV, p. 289-290)3 Cf. Reschke, N., "Zeit der Umwendung". Lektüren der Revolution in Goethes Roman Die Wahlverwandtschaften,Freiburg i.Br./Berlin, Rombach Verlag, 2006, p. 95.249

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