12.07.2015 Views

Ecriture encyclopédique – écriture romanesque - Gustave Flaubert ...

Ecriture encyclopédique – écriture romanesque - Gustave Flaubert ...

Ecriture encyclopédique – écriture romanesque - Gustave Flaubert ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

HILDEGARD HABERL. ECRITURE ENCYCLOPEDIQUE, ECRITURE ROMANESQUEtout en dénonçant le « cliché pas très utile » que constitue selon lui l’analyse de Snow 1 .« One culture » ne signifie pourtant pas pour lui une théorie unifiée, mais bien plutôtque la littérature et la science font partie d’un même champ culturel 2 .La science – une activité sociale et culturellePour autant dès cette même période des années 1960, un certain nombre de penseurscomme Foucault, Roland Barthes ou, du côté de la science, Thomas Kuhn, onttenté de dresser un pont par delà cet imaginaire des deux cultures, en insistant notammentsur une distinction nécessaire entre une science, activité sociale, et des savoirs, quipeuvent être socialement construits mais disposent d’une autonomie à l’égard de leurscontextes de production, et qui sont dès lors transportables à travers une variété de médias.L’histoire du savoir n’est pas une histoire d’objets, d’acteurs et d’institutions, maisplutôt de discours 3 . Michel Foucault, je l’ai évoqué, définit ainsi le « savoir » comme lediscours considéré comme « vrai » dans un certain contexte. D’après lui l’homme secaractérise par une volonté de savoir, une volonté de vérité qui « s’appuie sur un supportinstitutionnel : elle est à la fois renforcée et reconduite par tout une épaisseur depratiques comme la pédagogie, bien-sûr, comme le système des livres, de l’édition, desbibliothèques, comme les sociétés savantes autrefois, les laboratoires aujourd’hui. Maiselle est reconduite aussi, plus profondément sans doute par la manière dont le savoir estmis en œuvre dans une société, dont il est valorisé, distribué, réparti et en quelque sorteattribué » 4 . Ces approches permettent ainsi de considérer une approche archéologiquedu savoir qui peut traverser des textes « littéraires » ou « philosophiques » autant que« scientifiques » 5 . On aura l’occasion de souligner combien Goethe et <strong>Flaubert</strong>, comme1 Cf. Levine, G., One culture. Essays in Science and Literature, The University of Wisconsin Press, 1987,p. 3 sq.2 « It is one culture, then, in two senses : first, in what happens in science matters inevitably to what happenseverywhere else, literature included ; and second, in that it is possible and fruitful to understand howliterature and science are mutually shaped by their participation in the culture at large – in the intellectual,moral, aesthetic, social, economic, and political communities which both generate and take their shapefrom them. » Ibid., p. 6.3 Voir aussi Titzmann, M., "Kulturelles Wissen - Diskurs - Denksystem", Zeitschrift für französischeSprache und Literatur, 99, 1989, pp. 47-61.4 Foucault, L´ordre du discours, p. 19.5 Foucault, L´archéologie du savoir, pp. 232 sq.34

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!