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Ecriture encyclopédique – écriture romanesque - Gustave Flaubert ...

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CHAPITRE V. LES FIGURES DU SUJET CONNAISSANT(universaliste) ou bien d’une formation professionnelle (appliquée) ? Le but est-il dedevenir homme ou devenir un professionnel ? En quoi consiste la réussite et/oul’échec ?En quoi le Bildungsroman tel qu’il commence à se concevoir au sortir des Lumièresse distingue-t-il du roman encyclopédique tel que je l’entends dans ce travail ?Ce qu’ils partagent c’est certainement la capacité dont parle Gutjahr d’interroger d’unemanière critique le développement parcouru et l’éducation reçue à travers des personnagesqui sont au centre de tout projet encyclopédiques : les élèves. L’interrogationépistémologique est à mon sens plus sensible encore dans le roman encyclopédique.Avant de développer ce point dans l’analyse des figures du sujet connaissant, il fautencore donner quelques indications du chemin que prennent les réformes pédagogiquesen France dans le cours du XIX e siècle.Réformes pédagogiques en France : projets révolutionnaires et réalitéslégislativesLe débat sur l’éducation et plus particulièrement sur la participation de l’Etat à ladirection et au contrôle des institutions scolaires s’inscrit au cours du XIX e siècle enFrance dans une lutte entre l’Eglise et les autorités civiles. Les questions que l’on aévoquées pour la situation allemande se retrouvent ainsi de la même manière de ce côtédu Rhin : Qui dispense l’enseignement et qui forme les enseignants ? A qui, c'est-à-direà quelles classes sociales, cet enseignement est-il destiné ? Et de quel enseignements’agit-il, pour quelle formation et quel objectif ? Ce débat souvent technique a cependantun énorme retentissement national. L’éducation devient au fil du siècle un enjeupolitique central dans la vie française. Ses acteurs deviennent eux-mêmes, parfois à leurcorps défendant, des acteurs politiques de premier plan. Que l’on pense par exemple aurôle que Louis Adolphe Thiers attribue aux « détestables petits instituteurs laïques »,« tous socialistes et communistes, véritables anti-curés », dans la préparation de la Révolutionde 1848 1 . Cela explique que <strong>Flaubert</strong> comme nombre de ses contemporainss’intéresse de près à ces questions, au rôle de l’éducation dans et pour la société, voire àses aspects législatifs et institutionnels – et on examinera plus loin en particulier la fi-1 Cité d’après Prost, A., Regards historiques sur l'éducation en France, XIXe-XXe siècles, Paris, Belin,2007, p. 214.315

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