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Ecriture encyclopédique – écriture romanesque - Gustave Flaubert ...

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HILDEGARD HABERL. ECRITURE ENCYCLOPEDIQUE, ECRITURE ROMANESQUEéchappe largement » 1 . On a déjà évoqué cette pulsion intérieure à propos de Faust I auchapitre III. Goethe lui-même écrit un petit texte théorique sur ce sujet 2 , dans lequel ilsouligne que l’on ne peut comprendre le Bildungstrieb sans l’idée de métamorphose,concept clef là encore pour lui 3 . Sa conception de la Bildung est ainsi profondémentinfluencée par sa conception de la nature et de ses recherches dans le domaine dessciences naturelles 4 .Du point de vue de l’histoire des idées, il est intéressant de constater que les notionsde Kultur, de Bildung ainsi que de dilettantisme acquièrent leur sens moderne dansla langue allemande en assimilant une conception nouvelle de la société bourgeoise etde l’histoire (Verzeitlichung, progrès) 5 . La culture n’est plus seulement liée à une sémantiqueagronomique comme c’est encore le cas dans l’Encyclopédie de Diderot etd’Alembert, mais elle renvoie à un processus de perfectionnement. C’est ce dont témoignele Grammatisch-historisches Wörterbuch der hochdeutschen Mundart (1774)de Johann Christoph Adelung (1732-1806), premier grand dictionnaire de langue enallemand et important outil de travail d’écrivains comme Goethe et Schiller. L’entrée« Cultur » de ce dictionnaire aide à mieux comprendre le sens donné à cette notion àune époque qui aspire à une perfectibilité graduelle de l’homme. On voit bien aussi danscette citation le lien entre le développement culturel et le processus d’Aufklärung, laproximité des notions de Cultur et de Bildung :1 Cf. Laudin, G., "L'homme de lettres, le savant et le philosophe. Lichtenberg au temps des vachesmaigres de la littérature", in J. Mondot (dir.), Lectures d'une oeuvre. Les aphorismes de Lichtenberg,Paris, Editions du temps, 2001, pp. 74-94.2 Goethe, J. W., Zur Naturwissenschaft überhaupt, besonders zur Morphologie, München, Carl Hanser,1989, pp. 100-102.3 « […] Nun gewann Blumenbach das höchste und letzte des Ausdrucks, er anthropomorphisierte dasWort des Rätsels und nannte das wovon die Rede war, einen nisus formativus, eine Trieb, eine heftigeThätigkeit, wodurch die Bildung bewirkt werden sollte. […] Kehren wir in das Feld der Philosophie zurückund betrachten Evolution und Epigenese nochmals, so scheinen dies Worte zu sein, mit denen wiruns nur hinhalten. […] So viel aber getraue ich mir zu behaupten, dass wenn ein organisches Wesen indie Erscheinung hervortritt, Einheit und Freiheit des Bildungstriebes ohne den Begriff der Metamorphosenicht zu fassen sei. » Ibid., p. 102.4 Cf. Gamm, H.-J., Das pädagogische Erbe Goethes, Frankfurt/Main, New York, 1980 ; Idem, "Art. Bildung",in H.-D. Dahnke et R. Otto (dir.), Goethe-Handbuch, Stuttgart, Weimar, Metzler, 1998, pp. 130-131 ; Günzler, C., Bildung und Erziehung im Denken Goethes. Philosophische Grundlagen und aktuellePerspektiven einer Pädagogik der Selbstbeschränkung, Köln/Wien, Böhlau, 1981 ; Kiehn, L., GoethesBegriff der Bildung, Hamburg, C. Boysen, 1932.5 Cf. Bollenbeck, Bildung und Kultur, p. 33 ; Espagne, M., "Bildung", in B. Cassin (dir.), Vocabulaireeuropéen de la philosophie, Paris, Seuil-Robert, 2004, p. 201.312

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