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Ecriture encyclopédique – écriture romanesque - Gustave Flaubert ...

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HILDEGARD HABERL. ECRITURE ENCYCLOPEDIQUE, ECRITURE ROMANESQUEGoethe (Les Affinités électives) et meurt chez <strong>Flaubert</strong> (Bouvard et Pécuchet). End’autres termes, « le naturalisme détruit le jardin paysager » 1 .Goethe, <strong>Flaubert</strong> et les arts du jardinAvant d’examiner comment les deux auteurs abordent le jardin dans leur œuvre,il faut dire deux mots de leur propre pratique de l’art du jardin. Goethe comme dans unemoindre mesure <strong>Flaubert</strong> vont au-delà du symbole pour faire en suivant l’exemple deRousseau du jardinage et des différentes sciences du jardin une pratique personnelle.Pour Goethe, il s’agit d’une dimension de son activité d’homme public. Il s’occupe parexemple pour le duc Charles-Auguste de l’aménagement du parc à Weimar, l’Ilmpark,en jardin paysager 2 . Cela l’amène en particulier à étudier et critiquer le classique de l’artdu jardin, la Theorie der Gartenkunst, de Christian Cajus Laurenz Hirschfeld parue en1779 3 . Le jardin l’intéresse également et de plus en plus comme domaine d’un savoirscientifique, en l’occurrence la botanique, la pédologie et la pomologie 4 . Dans deuxécrits autobiographiques, Goethe explique lui-même sa formation dans ces domaines 5 .S’il s’intéresse très tôt à cette discipline, c’est au cours de son voyage en Italie en 1786et des recherches qu’il a l’occasion de faire dans le jardin botanique de Padoue et sur cequ’il appelle la plante originaire (Urpflanze), qu’il développe plus particulièrement cetintérêt jusqu’à en faire l’un de ses domaines de recherche de prédilection. L’étude desplantes est à ce moment-là pour lui une manière de poursuivre ses investigations demorphologie comparée. Il apprend par la suite la terminologie botanique entre autres1 Cf. Neumeyer, E.-M., "The landscape garden as a symbol in Rousseau, Goethe and <strong>Flaubert</strong>", Journal ofthe History of Ideas, 8, 1947, pp. 187-217, p. 217.2 Cf. Aepfler, G. et D. Ahrendt, Goethes Gärten in Weimar, Leipzig, 1994 ; Huschke, W., Die Geschichtedes Parkes von Weimar, Weimar, 1951, surtout pp. 49 sq.3 Hirschfeld, C. C. L., Theorie der Gartenkunst, Hildesheim; Zürich; New York, G. Olms, 1996 [1779-1785]. C’est surtout la traduction française qui rend célèbre cet ouvrage. Hirschfeld publie aussi une decennieplus tard un manuel sur la culture des arbres fruitiers : Hirschfeld, C. C. L., Handbuch derFruchtbaumzucht, Teil 1, Braunschweig, 1788.4 Cf. Oesterle, G., "Zwischen Dilettantismus und Professionalität. Goethes Gartenkunst", Goethe-Jahrbuch, 125, 2008, pp. 147-155, ici p. 149.5 Histoire de mes études de botanique (Geschichte meines botanischen Studiums), 1817 et L’auteur donnel’histoire des ses études de botaniques (Der Verfasser teilt die Geschichte seiner botanischen Studienmit), 1831. In: Goethe, J. W., Schriften zur Morphologie, Frankfurt am Main, Deutscher Klassiker Verlag,1987, pp. 407 sq. et 732 sq. ; en français in: Goethe, J. W., La Métamorphose des plantes, Paris, Triades,1992a.244

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