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Ecriture encyclopédique – écriture romanesque - Gustave Flaubert ...

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CONCLUSION. LE ROMAN ENCYCLOPEDIQUE « CRITIQUE »légende si vous préférez, a un but unique: le triomphe de la vie sur la mort.(p. 71) [...]La légende ne meurt pas. Elle s´affadit. La littérature a pris la suite du mytheet de l´épopée, la nature morte ou le paysage ont remplacé le portrait desdieux. Elle ne meurt pas parce qu´elle est irréfutable, aussi irréfutable que lerêve. 1Pour Rio, la fiction et plus particulièrement le roman n’obligent pas à trancherentre savoir et imaginaire 2 . La littérature est pour lui le lieu de la rencontre de ce quiconstitue l’homme dans sa totalité, l’homme concevant et l’homme imaginant, le logicienet le rêveur.De l’optimisme sceptique au pessimisme esthétiqueLe roman encyclopédique écrit-il une histoire des sciences, élabore-t-il une théoriede la connaissance ? Les rapports entre histoire du savoir, histoire des sciences etlittérature, ont souvent été pensés à travers le recours au terme de « contre-discours »développé par Michel Foucault pour définir le statut de la littérature face à « l’ordre dudiscours » 3 . Dans cette tradition, Joseph Vogl a proposé comme on l’a vu le concept de« poétologie du savoir », tandis que Michel Pierssens et Laurence Dahan-Gaida parlentd’ « épistémocritique » ; Christine Maillard a également forgé le concept d’une « épistémologielittéraire » en postulant que les romans livrent des modèles proprement littérairesd’une théorie de la connaissance. C’est ce « proprement » littéraire qui me sembledécisif et qui caractérise les approches évoquées. Pour le dire avec Jean Bessière : « Ilne s’agit de conclure ni que la littérature est une manière de science, ni qu’elle est certainementune représentation des savoirs reportables sur des sciences, ni qu’elle seraitune manière de miroir des sciences, mais qu’elle est la réalité même du savoir que portentles diverses sciences humaines, qu’elle fait leur questionnement et qu’elle constituecomme leur antécédent. » 41 Rio, M., Alizés, Paris, Balland, 1984, p. 94.2 cf. Savigneau, J., "Le livre devient l´étouffoir de la littérature", Le Monde (Le Monde des livres), 1993,p. 19 et 26.3 cf. Foucault, Les mots et les choses ; Idem, L´archéologie du savoir ; Idem, L´ordre du discours.4 Bessière (dir.), Savoirs et littérature. Litterature, the humanities and the social sciences, p. 8.375

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