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Ecriture encyclopédique – écriture romanesque - Gustave Flaubert ...

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HILDEGARD HABERL. ECRITURE ENCYCLOPEDIQUE, ECRITURE ROMANESQUEjeunesse 1 – et <strong>Flaubert</strong> le cite régulièrement jusqu’à sa mort en 1880. Dans son œuvre, ille cite par ailleurs dès ses premiers essais littéraires dans les Mémoires d’un Fou, publiéen 1838. Le narrateur, qui a beaucoup de ressemblances avec <strong>Flaubert</strong>, y parle de sessouvenirs de lecture :Je me rappelle avec quelle volupté je dévorais, alors, les pages de Byron, etde Werther, avec quels transports je lus Hamlet, Roméo, et les ouvrages lesplus brûlants de notre époque, toutes ses œuvres enfin qui fondent l’âme endélices, ou la brûlent d’enthousiasme. 2C’est par Werther et Faust que <strong>Flaubert</strong> aurait commencé à lire Goethe, durantses années de collèges. Selon Bruneau, c’est à son professeur d’histoire Chéruel, élèvede Michelet, qu’il doit en particulier à ce moment-là la lecture du Faust 3 . Chéruel a eneffet fait un long compte rendu des Etudes sur Goethe de Xavier Marmier dans la Revuede Rouen de novembre 1835 4 . Werther reste quant à lui présent dans toute l’œuvre dejeunesse de <strong>Flaubert</strong> – Mémoires d’un Fou (1838) mais aussi Novembre (1842), Smarhet la Première Education sentimentale (1845) 5 . Degoumois note :On a vu qu’il citait Werther dans les Mémoires d’un Fou ; le jeune hommeau frac bleu réapparaît dans Novembre, flanqué de René et de don Juan.C’est en 1840 qu’en appendice de Smarh, il avouait s’être pris pour un petitGoethe. Werther et Faust ne sauraient manquer dans la revue des grandes figurespoétiques par laquelle s’achève la Première Education sentimentale. 61 A propos d’un ami sur le point de se marier, il écrit : « Narcisse est marié. Pauvre garçon, le voilà véroléau cœur pour le reste de sa vie. Il y avait pourtant du beau et du bon dans cette nature-là. Né sous un lambrisau lieu d’être venu sous le chaume dans les champs, ça aurait fait peut-être un grand artiste, meilleur,à coup sûr, que le jeune prêtre qui veut être un Molière, un Goethe, un cabotin et un grand homme et quiest pion ! » (<strong>Flaubert</strong> à Ernest Chevalier, le 15 juillet 1839, Corr. I, p. 47)2 <strong>Flaubert</strong>, G., Les Mémoires d'un fou, Paris, Gallimard, 2001, p. 62.3 Selon Degoumois au demeurant <strong>Flaubert</strong> n’était guère fasciné par l’étude de l’allemand et par ses enseignantsdans cette matière. Il écrit : « C’est pendant ses dernières années de collège (1836-1839) qu’il eutla révélation du génie de Goethe. Il ne faut point entendre par là qu’il apprit à le connaître dans les leçonsqui se donnaient au sage lycée de Rouen. Il appelle on ne peut plus irrespectueusement une « brute » lesieur Horbach, qui y professait la langue allemande (Corr. I, p. 45) et dont il ne paraît pas avoir suivi lecours. La littérature germanique ne jouissait d’aucune faveur, dans la bonne bourgeoisie de province. »Degoumois, <strong>Flaubert</strong> à l'école de Goethe, p. 18.4 Cf. Bruneau, Les débuts littéraires de <strong>Gustave</strong> <strong>Flaubert</strong>, p. 31, note 79.5 Pour Faust cf. supra chapitre 2.6 Degoumois, <strong>Flaubert</strong> à l'école de Goethe, p. 53.168

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